Nappes phréatiques françaises sont à sec : faut-il s’inquiéter ?
Nappes phréatiques françaises : faut-il s’inquiéter ?
Europe1 & Marillys Macé font l'état des lieux de nos nappes phréatiques
Nos sols sont à sec, quelles pourraient en être les conséquences ?
Cette situation qualifiée comme étant « exceptionnelle » par le ministère de l’Écologie a engendré la présentation, mercredi 9 août 2017, d’un plan de prévention du phénomène. Très concrètement, la sècheresse des sols a touchée 30 départements et des collectivités ont dû prendre des mesures drastiques : interdiction formelle de laver sa voiture, d’arroser son jardin ou de remplir sa piscine, par exemple. Et la situation pourrait encore empirer. Marillys Macé, directrice du Centre d’information sur l’eau (C.I.eau) a expliqué : « il est déjà arrivé par le passé, en 1979 ou en 2006 par exemple, que de petits villages, qui n’ont pas de réseaux connectés avec les communes voisines, se retrouvent carrément privés d’eau potable. Si la sécheresse perdure l’automne et l’hiver prochains par exemple, ce type de situation risque de se réitérer, voire de s’étendre« .
Comment se charge une nappe phréatique ?
Il faut avant tout comprendre le fonctionnement des nappes phréatiques. Elles se rechargent entre l’automne et le printemps, à peu près du mois d’octobre au mois de mars. A cette époque, il y a moins de végétation et l’eau s’infiltre plus facilement dans les sols. Pour l’année 2017, l’hiver a été très sec avec un déficit de précipitation de 80 % . En résumé, il a moins plu et même s’il se met à pleuvoir au mois d’août, il est, en fait, bien trop tard pour recharger les nappes phréatiques.
Quelles sont les solutions envisagées ?
« Il n’existe malheureusement aucune solution à bas coût »
Marillys Macé – Directrice du C.I.eau
Le ministre de l’Écologie, Nicolas Hulot, a promis, mercredi 9 août 2017, un plan d’ampleur pour adapter notre système de gestion de l’eau aux différents dangers qui le menacent : investissement dans des équipements permettant le traitement et le recyclage des eaux usées, construction de réseaux de stockage des eaux en hiver ou encore accélération des travaux visant à réparer les fuites des canalisations.
Le problème est que ces mesures coûtent cher, et aucun chiffre n’a été avancé sur leur financement. Marillys Macé déclare à ce sujet : « Les annonces de Nicolas Hulot vont dans le bon sens. Il semble avoir pris la mesure du problème. Mais maintenant, il faut de la volonté politique, du consensus. Et en France, ce n’est pas facile« . Souhaitons qu’un terrain d’entente soit trouvé au plus vite.