Les effets du réchauffement climatique sur les montagnes
Capables d’absorber de grandes quantités de CO2, de produire de l’eau d’excellente qualité et de réguler les crues en cas de fortes pluies, les massifs montagneux sont de précieux écosystèmes pour l’environnement.
Le réchauffement climatique en montagne : quels constats ?
D’après les prévisionnistes, l’écart de températures entre les montagnes et les plaines va s’accentuer de plus en plus avec le réchauffement climatique. À titre d’exemple, depuis le début des années 70, les Pyrénées ont gagné 2° C et les plaines françaises ont gagné 1,2° C.
Cela entraîne :
- Un enneigement plus faible ;
- Une fonte des neiges plus rapide ;
- Un recul des glaciers ;
- Des altérations biologiques et écologiques : sédimentation, décomposition, minéralisation du carbone organique et croissance accélérée des organismes fragilisant les espèces (comme les grenouilles, par exemple).
Des pollutions multiples qui affectent les ressources en eau
La hausse des températures entraîne 3 types de pollution :
- Une pollution des montages vers les plaines : les reliefs endommagés par le dérèglement climatique favorisent les inondations qui libèrent des métaux lourds et stagnent dans les zones humides.
- Une pollution des plaines vers les montagnes : les activités humaines (agriculture, tourisme, industrie) dégradent les massifs montagneux. Les basses terres transportent les polluants issus de ces activités, dans les montagnes, via l’évaporation de l’air, les vents et les précipitations.
- Une pollution des cours d’eau : l’introduction de poissons en montagne pour la pêche est dangereuse car ces espèces transportent des taux très élevés de mercure. De plus, ces poissons transportent de grandes quantités de nutriments qui polluent les cours les d’eau et entraînent la prolifération d’algues ainsi qu’une réduction de l’oxygène dans les cours d’eau.
En bref, la pollution des eaux de montages dégrade les écosystèmes d’eau douce en aval, réduisant ainsi leur capacité à produire de l’eau potable. Il est donc urgent de changer notre façon de traiter les écosystèmes pour protéger les ressources en eau.
Que faire pour protéger les écosystèmes montagneux ?
Au-delà de la notion de développement durable, il devient nécessaire de changer de paradigme. Cela passe par un changement en profondeur dans la manière de traiter les écosystèmes et écarter tout risque de pénurie d’eau potable.
Voici quelques exemples d’actions permettant de préserver les écosystèmes des montagnes :
- Réduire notre mobilité pour limiter la pollution de l’air ;
- Réduire de notre consommation de viande pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (1 kg de viande produite équivaut à une émission de 27 kg de CO2) ;
- Adopter un mode de consommation qui diminue l’empreinte carbone (favoriser le recyclage, récupérer l’eau de pluie, adopter des gestes écoresponsables…) ;
- Restreindre l’accès à des sites fragilisés aux touristes et aux agriculteurs ;
- Réduire la taille des troupeaux de vaches et de moutons ;
- Interdire l’utilisation de substances nocives comme les insecticides pour les animaux ou pour les humains…