France Bleu et le C.I.eau font le point sur la qualité de l’eau en Pays de la Loire
Comprendre le prix de l’eau
Interrogée sur le prix du service de l’eau, Marillys Macé rappelle qu’il est géré localement et peut différer d’une commune à l’autre au sein d’un même département.
« On ne paye pas le « produit eau », qui est gratuit. Ce que l’on paye, c’est le service de l’eau, c’est-à-dire tout l’acheminement, le traitement, les contrôles, mais aussi les frais de personnel, le service client, la facturation, la location des compteurs, etc. »
Le tarif est décidé par la commune ou le regroupement de communes. Les disparités sont dues aux différences géographiques, géologiques et climatiques qui existent d’une commune à l’autre.
Ces différences conditionnent les investissements nécessaires à la production, la distribution ainsi qu’à l’assainissement des eaux usées, qui seront d’autant plus coûteux que la ressource sera polluée. Le prix du service dépend également du nombre d’habitants, de l’étendue du réseau de canalisations et du niveau de service choisie par la collectivité.
« La proportion réelle du chlore dans l’eau du robinet est de deux gouttes pour une baignoire. »
Le goût de l’eau n’est pas non plus le même partout, il dépend essentiellement des différents éléments géologiques par lesquels l’eau transite et se charge de minéraux. Ainsi, les propriétés gustatives de l’eau varient en fonction des roches et des sols qu’elle rencontre.
Le goût de chlore dont se plaignent certains usagers ? Il peut être une réalité, confirme la directrice du C.I.eau. C’est d’ailleurs le reproche le plus fréquemment cité lorsque l’on évoque la qualité de l’eau, tout comme la présence de calcaire. Toutefois, le chlore est indispensable à la sécurité sanitaire de l’eau lors de son transport dans les canalisations. Pour en dissiper l’odeur, il suffit d’aérer l’eau, par exemple en la versant dans une carafe, avant de la consommer.
La dureté de l’eau en question
Concernant le calcaire, la Sarthe est l’un des départements les plus impactés, en raison de son terrain géologique riche en calcaire et en grès. Cette particularité met à mal certains appareils ménagers. Pour y remédier, certaines collectivités ont recours à des unités de décarbonatation mises en place par les opérateurs de l’eau. Cette nouvelle technologie permet de réguler le taux de calcaire présent dans l’eau domestique. Six de ces unités sont déjà en fonctionnement dans le département.
« Le calcaire est une bonne chose pour la santé » tempère Marillys Macé. « Il est même indispensable. Ce sont les fameux magnésium et calcium que nous allons chercher le plus souvent dans les produits laitiers. »
Si l’installation d’un adoucisseur d’eau peut être envisagée, il convient de rappeler que leur utilisation nécessite plusieurs précautions :
- l’installation doit être effectuée par un professionnel ;
- le dispositif doit être régulièrement entretenu pour éviter tout risque sanitaire, dû notamment à la présence de bactéries indésirables ;
- prudence également pour les personnes devant surveiller leur consommation de sel car les adoucisseurs augmentent sensiblement la présence de sodium.