Faibles pluviométrie : faut-il craindre des pénuries d’eau en 2023 ?
Après une année 2022 particulièrement chaude (la plus chaude jamais enregistrée en France selon Météo-France), les pluies se sont invitées en ce début d’année.
Un fort déficit hydrologique
Après un automne et un début d’hiver plus secs que les normales saisonnières, le faible rechargement des nappes phréatiques fait craindre des pénuries d’eau à venir sur une grande partie du territoire.
En raison de la faible pluviométrie enregistrée à l’automne 2022 et plus globalement, de l’ensemble de l’année 2022, plus des trois-quarts des nappes phréatiques restent sous les normales mensuelles, avec un niveau significativement inférieur à celui de l’année précédente. Plus préoccupant encore, plus des trois-quarts du territoire affichent en ce début d’année des niveaux modérément bas à très bas. Or, la pluviométrie de l’hiver conditionne le rechargement des nappes pour le restant de l’année.
L’année 2021-2022 a été marquée par un fort déficit hydrologique, en raison de la faible pluviométrie et d’un été particulièrement chaud et sec.
“Sur l’ensemble de l’année depuis février, on a un déficit en précipitations”, explique Pierre Panet, ingénieur au bureau de recherches géologiques et minières, à Francetvinfo.
Les prévisions météorologiques du premier trimestre 2023 sont encore incertaines et ne permettent d’établir aucun scénario pour le début d’année. L’état des nappes « devrait s’améliorer » dans les régions bénéficiant d’épisodes pluvieux efficaces. Mais en cas de pluie insuffisante la recharge de nappes ne pourrait se poursuivre et les volumes d’eau prélevés pour la production d’eau potable ne pourraient être compenser. En France, les deux tiers de l’eau potable consommée, et un tiers de l’irrigation agricole sont approvisionnés par les nappes phréatiques.