Les enjeux de l’eau pour les années à venir
Date de publication : 27 juillet 2021 | Dernière modification : 28 mai 2024
Les risques naturels pour l’eau
Il faut savoir que les risques naturels pour l’eau sont de deux sortes : les risques climatiques et les catastrophes naturelles.
En effet, alors que certaines zones climatiques sont très arides ou désertiques, ces zones manquent naturellement d’eau. Ce qui est inquiétant, c’est que les déserts s’agrandissent, un grand nombre de zones arides deviennent désertiques. Dans ce cadre-là, les scientifiques du CNRS estiment que cette désertification pourrait menacer 20 % des terres. Une soixantaine de pays sont donc menacés par cette avancée du désert. Parmi eux on trouve l’Australie, le Chili, la Chine mais aussi des pays proches comme l’Espagne ou la Grèce. Les causes climatiques ont toujours existé mais elles sont de plus en plus aggravées par l’activité humaine. Cependant, tout n’est pas perdu : nous pouvons aussi stopper l’avancée du désert. Il existe en effet à travers le monde de nombreux exemples de réussite.
De nombreuses populations vivant dans les zones arides doivent déjà parcourir des kilomètres pour trouver de l’eau, et elles sont aujourd’hui menacées de déplacement pour cause de désertification de leur lieu d’habitation. D’ailleurs, le réchauffement climatique de la planète risque d’avoir des conséquences importantes sur la gestion de l’eau pour les années à venir.
Concernant les catastrophes naturelles comme les inondations, les ouragans ou les tsunamis, ils sont une menace pour l’eau potable.
L’eau est un enjeu pour les prochaines décennies
Nous observons une croissance démographique qui a augmenté, ainsi que l’augmentation du niveau de vie. Cela a entraîné en 30 ans une consommation d’eau doublée au niveau mondial, tant dans l’agriculture que dans l’industrie et chez les ménages. L’eau est une ressource rare dont la demande devrait s’accroître de 10 à 12 % au cours des 20 prochaines années, aussi bien dans les pays émergents que dans les pays développés. Ces derniers, en effet, doivent faire face à la vétusté des infrastructures de traitement et de distribution d’eau et devront, en conséquence, engager de lourds investissements.
Par ailleurs, la population mondiale est en croissance et les populations des pays émergents aspirent aux mêmes habitudes alimentaires, très consommatrices en eau, que celles qui prévalent dans les pays développés ; la consommation d’eau nécessaire pour nourrir la planète va donc croître très fortement. Enfin, le dérèglement climatique entraîne l’aggravation des périodes de sécheresse et d’inondation, et accentue la raréfaction de l’eau. Tous ces éléments font de l’eau un enjeu majeur et sont des catalyseurs de croissance du secteur de l’eau sur le long terme.
Lutter contre la raréfaction de l’eau : comment ?
Plusieurs actions devront être mises en place pour résoudre les problèmes exposés précédemment et permettre l’accès à l’eau pour le plus grand nombre. En effet, voici quelques actions allant dans ce sens :
- Fournir les pays émergents en équipements modernes de traitement et de distribution de l’eau ;
- Économiser l’eau utilisée dans la production agricole animale et végétale ;
- Rendre plus efficientes les canalisations existantes pour en réduire le taux de fuite, particulièrement dans les villes les plus anciennes, comme Londres ou New York, où les réseaux sont vétustes ;
- Améliorer le traitement des eaux usées ;
- Limiter la pollution des nappes phréatiques.
Ainsi, les entreprises contribuant par leurs activités à résoudre ces problèmes devraient connaître une croissance exceptionnelle dans les 20 prochaines années !
Deux exemples d’entreprise à suivre à Singapour et Shafdan
À Shafdan, la plus grande station d’épuration d’Israël, les eaux sales sont d’abord filtrées pour être débarrassées des 40 tonnes quotidiennes de résidus solides qu’elles charrient, puis purifiées par application de processus bactériologiques et, enfin, réinjectées dans les nappes phréatiques sablonneuses. Les boues, résidus du processus, sont elles-mêmes purifiées et transformées en engrais organiques utilisés dans l’agriculture. Tout est géré par des ordinateurs qui contrôlent vannes, machines et filtres. La généralisation de tels procédés à l’échelle du pays fait qu’Israël est un leader mondial en matière de récupération des eaux usées.
À Singapour, le programme NEWater, mis en place par l’agglomération, a permis de réduire la dépendance qu’elle a vis-à-vis de la Malaisie voisine qui l’approvisionne en eau. Il utilise des techniques comme l’ultrafiltration pour éliminer solides ou colles, l’osmose inverse pour se débarrasser des sels, métaux lourds, nitrates, sulfates et pesticides, et la désinfection par ultraviolets pour assurer, in fine, une eau potable de qualité irréprochable.
Ce sont justement dans les sociétés qui trouvent et mettent en place de telles solutions techniques qu’investissent les fonds environnementaux de BNP Paribas Investment Partner. Ces fonds, développés autour des stratégies « Aqua » et « Climate Impact », apportent ainsi les financements dont ont besoin ces sociétés pour se développer et innover.