Semaine mondiale de l’eau du 23 au 30 août « Les jeunes et le changement climatique »
Des jeunes Français inquiets de l’avenir
Premier enseignement transverse : les plus jeunes classes d’âges 2020 (les 18-24 ans ou des 25-34 ans) interrogées dans le baromètre CIEAU – Kantar « Les Français et l’eau » affichent des convictions plus contrastées que ce à quoi l’on pourrait spontanément s’attendre, en termes de risques induits par le changement climatique dans le domaine de l’eau et de comportements d’adaptation.
Certes, les plus jeunes des Français se montrent particulièrement inquiets de l’avenir de leurs ressources en eau.
- 77% des 18-24 ans et 74% des 25-34 ans craignent de manquer d’eau dans leur région à l’avenir, significativement plus que la moyenne nationale (66 % )
Même s’ils ne sont pas, pour autant, plus nombreux à considérer que l’eau est une ressource limitée dans le monde (89 % en moyenne nationale) ou en France (73 % ).
Les 18-24 ans sont également plus pessimistes que la moyenne nationale quant à l’évolution future des ressources en eau : 70 % (vs 63 % en moyenne) estiment qu’elles se continueront à se dégrader.
Au quotidien, les jeunes Français ne semblent pas plus franchement concernés par les comportements de préservation de l’eau (89 % des Français, au global, sont attentifs aux quantités d’eau qu’ils consomment).
Cependant, l’attention portée par la jeunesse aux enjeux planétaires se retrouve lorsqu’il s’agit des motivations inspirant ces comportements d’économies d’eau.
Pour les plus jeunes, modérer sa consommation d’eau, c’est d’abord contribuer à la sauvegarde de la planète (cité comme motivation par 43 % des 18-24 ans et 41 % des 25-34 ans, vs 27 % pour l’échantillon national).
C’est ensuite pour :
- Réaliser une économie financière 32 % des 18-24 ans et 35% des 25-34 ans (vs 40 % pour la moyenne nationale)
- Contribuer à la préservation des ressources en eau en France 25 % 18-24 ans et 24% des 25-34 ans (vs 33 % pour l’ensemble de la population)
Et lorsqu’il est question d’adopter concrètement des gestes d’économies, les 18-24 ans comme les 25-34 ans paraissent plutôt légèrement moins impliqués :
- 81 % des 18-24 ans et 25-34 ans vs 90 % en moyenne se déclarent attentif aux éventuelles fuites d’eau.
- 86 % des 18-24 ans et 84 % des 25-34 ans vs 92 % affirment prendre une douche plutôt qu’un bain.
Assez paradoxalement, ils sont, a contrario, plus disposés que l’ensemble de la population à payer l’eau du robinet plus cher pour améliorer la préservation des ressources naturelles : 77 % des 18-24 ans et 73 % des 25-34 ans, contre 59 % pour la moyenne nationale.
Lorsque l’on se penche spécifiquement sur leur vision des impacts du changement climatique sur l’eau, les 18-35 ans dans leur globalité ne se distinguent pas de l’ensemble de la population française.
Eux aussi y voient des risques en termes :
- De manque d’eau et de sécheresses (86 % des Français)
- D’inondations (83 % )
- D’augmentation du niveau de la mer (81 % )
- De dégradation de la qualité des ressources en eau (80 % )
- De dégradation de l’eau du robinet (70 % )
Conscience de l’urgence de nouveaux comportements ou confiance plus affirmée dans les innovations technologiques ?…
Les plus jeunes se singularisent quand il s’agit d’adopter de nouvelles façons de consommer l’eau, en particulier celles liées à la réutilisation des eaux usées :
- 84 % des 18-24 ans et 84 % des 25-34 ans seraient prêts à consommer des légumes arrosés avec des eaux usées dépolluées (vs 78 % en moyenne).
- 90 % des 18-24 ans et 88 % des 25-34 ans accepteraient d’utiliser pour les usages domestiques (hygiène, sanitaire, nettoyage…) une eau du robinet issue du recyclage des eaux usées (proportions similaires à la moyenne).
- Surtout 73 % 18-24 ans et 71 % des 25-34 ans, boiraient une eau du robinet issue du recyclage des eaux usées (vs 55 % )
Contact presse : Nathalie Davoisne – 01 42 56 50 33 – @NathaliDavoisne