Enquête Centre d’Information sur l’Eau (C.I.eau) / Ipsos : « Sécheresse 2022 : l’opinion face au risque de manque eau »

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L’été 2022 et les crises de disponibilité de l’eau qui l’ont marqué ont clairement frappé l’opinion, avec des dizaines de communes contraintes de restreindre, la distribution d’eau à leur population et l’intégralité du territoire soumis à des arrêtés de restriction d’usages.

72 % de Français impactés

  • Ainsi 72 % de Français déclarent avoir été impactés dans leur quotidien par la sécheresse de l’été 2022 et 86 % redoutent que cela se reproduise régulièrement.
  • Si la quasi totalité (95 % ) dit avoir été concernée par des arrêtés de restriction d’usage de l’eau dans leur commune, moins des trois quarts estiment avoir bien été informés sur les mesures à prendre (72 % ).

Un effort supplémentaire de pédagogie est donc sans doute à consentir à cet égard.

  • Quant aux causes de cette sécheresse aux conséquences exceptionnelles, 62 % y voient certes un effet du dérèglement climatique, mais pour 24 % il y a “toujours eu des étés avec des sécheresses”.
  • Ce qui inquiète les Français, pour l’avenir, c’est en premier lieu que le prix des denrées agricoles augmentent sous l’effet d’une moindre disponibilité de l’eau (40 % ), devant les craintes de ne plus avoir accès en permanence à suffisamment d’eau (35 % ), mais loin devant une potentielle augmentation du prix de l’eau (15 % ) ou une dégradation de la qualité de l’eau potable (11 % )
  • Concernant les mesures à adopter face aux risques accrus de manque d’eau, c’est un peu plus localement, à l’échelle de la commune que cela devrait se jouer (52 % vs 48 % priorisant l’échelon national).
  • 64 % estiment que « Tout le monde » devra « réaliser des actions afin de diminuer sa consommation » et pas seulement « ceux qui consomment trop pour leur confort » (36 % ).

L’effort partagé est donc préféré à la mise en cause de tel ou tel type de consommateur.

  • Et, en termes d’incitations qui seraient jugées efficaces pour réduire sa consommation, c’est d’abord la “récompense”, sous la forme de gain financier si l’on y parvient, qui est plébiscitée (81 % ), de peu devant le déploiement de compteurs permettant de suivre facilement sa consommation. L’instauration de quotas par catégorie de consommateur séduit ensuite une majorité de Français (59 % ), au contraire d’un tarif plus élevé l’été, qui n’en réunit qu’un tiers (33 % ).

Enfin, interrogés sur la pertinence des solutions techniques à même d’améliorer la préservation des ressources,

  • 63 % des interviewés citent “Réutiliser les eaux usées traitées pour l’arrosage, le nettoyage, l’irrigation, la réalimentation des nappes  souterraines”, 47 % “Réparer les canalisations pour réduire les fuites”, 34 % “Stocker l’eau l’hiver afin d’en avoir davantage l’été” et 29 % “Détecter plus systématiquement les fuites sur les installations des particuliers”.

La réutilisation des eaux usées traitées (“REUT”), qui ne couvre actuellement que 0,8 % des consommations en France contre par exemple 14 % en Espagne, constitue donc bien une solution à développer, pour les Français.

Contact : Nathalie Davoisne – [email protected] – 0637718472

Méthodologie

Échantillon : 3 755 personnes, constituant un échantillon national représentatif de la population
française, âgés de 18 ans et plus interrogés par Internet via l’Access Panel Online d’Ipsos.
Méthode des quotas : Sexe, âge, profession, région et catégorie d’agglomération.
Dates de terrain : Du 3 au 11 octobre 2022.

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