Va-t-on manquer d’eau en France?
Le Forum mondial de l’eau, qui a lieu cette année à Marseille, doit apporter des solutions aux problèmes de l’eau dans certaines régions du monde. Mais qu’en est-il de la France au juste ? Va-t-on manquer d’eau? Faut-il la rationner ? Les Français semble inquiets à l’égard de l’évolution des ressources en eau. 46% d’entre eux pensent qu’ils manqueront d’eau. La crainte d’une ressource menacée s’est installée après la canicule de 2003. Les conditions climatiques de 2011 ont contribué à leur inquiétude quant à une pénurie d’eau.
Chaque année, la France reçoit en moyenne 480 milliards de m3* de précipitations *(source : Météo France)
– 61 % s’évaporent,
– 16 % alimentent les cours d’eau (rivières, fleuves, lacs),
– 23 % s’infiltrent dans le sol pour reconstituer les réserves souterraines.
Au total, les réserves en eau disponibles s’élèvent en moyenne à plus de 190 milliards de m3 par an, ce qui équivaut à plus de 3 265 m3 par personne et par an (Source Eurostat). Le seuil de stress hydrique est établi par l’Organisation Mondiale de la Santé à 1 700 m3. Ces ressources couvrent l’ensemble des besoins de l’agriculture, de l’industrie, de la production d’énergie et de la vie quotidienne.
Les services de l’Etat, grâce à un réseau important de stations de surveillance des cours d’eau, des nappes souterraines et des pluies, établissent des prévisions. Lorsque les indicateurs montrent un risque de baisse trop important des ressources, les autorités publiques mettent en œuvre un système d’alerte : sensibilisation des grands consommateurs d’eau, information de la population, premières limitations des usages de l’eau, en particulier pour l’irrigation. En cas d’un déficit important des réserves ou de sécheresse pendant l’été, le préfet peut prendre des mesures de restriction pour limiter les usages de l’eau sans toutefois toucher aux usages de sécurité civile (lutte incendie).
Existe t-il alors d’autres sortes de ressources ? Afin de protéger les ressources naturelles, des solutions innovantes existent : ce sont les ressources alternatives. On peut citer la réutilisation des eaux pluviales par les collectivités grâce à des systèmes sécurisés, le recyclage des eaux usées en sortie des usines de dépollution pour un usage industriel, agricole, ou l’arrosage des espaces verts, après leur avoir appliqué un traitement adapté, le rechargement artificiel de nappes souterraines avec des eaux traitées (eaux de surface, eaux pluviales, eaux usées…), ou bien le dessalement de l’eau de mer.
Photo ©La simple agence