Un guide pour protéger et valoriser l’eau forestière
Souvent éclipsé par l’urgence des sites affectés par des pollutions diffuses, la forêt et l’eau reste un vrai sujet. Près du tiers du territoire national est couvert par les forêts. Ce guide édité par les propriétaires forestiers privés reprend les connaissances essentielles sur l’eau et la forêt. Cet ouvrage téléchargeable est également une boite à outils qui doit faciliter les partenariats vertueux entre acteurs de l’eau et acteurs de la forêt pour allier une production de bois durable et la fourniture d’une eau de bonne qualité (http:www.foretpriveefrancaise.com/eau).
L’eau d’origine forestière est généralement de bonne qualité
La gestion forestière assure une meilleure protection de la ressource, par comparaison avec d’autres activités anthropiques. En effet, la gestion forestière est peu perturbante et n’utilise que très rarement et ponctuellement des fertilisants ou des pesticides. De plus, le fonctionnement spécifique des écosystèmes forestiers assure une filtration efficace de l’eau qui s’infiltre au travers des humus et des sols. C’est pourquoi, en l’absence de boisement sur des zones de captage de production d’eau potable, la création d’un boisement constitue une action d’intérêt prioritaire.
La teneur en nitrates des eaux forestières est généralement de moins de 5 mg/litre alors que la limite de qualité est fixée à 50 mg/litre.
La forêt participe à la réduction des débits de crues
L’interception, la transpiration et l’infiltration de l’eau par l’écosystème forestier permettent de limiter le ruissellement et à contenir les variations du débit des cours d’eau. Toutefois, ce rôle de régulateur devient marginal en cas de très fortes pluies.