UFC-QUE CHOISIR: l’eau est vraiment potable

Hier soir, j’ai pu expliquer l’eau du robinet sur France 5, lors de l’émission « C notre affaire », présentée par Claire Fournier. Et particulièrement pour lever les craintes des téléspectateurs liées à sa consommation. En attendant la rediffusion dimanche prochain à 21 heures 30, compte-rendu.

Claire Fournier
(…) L’eau du robinet (…) a longtemps été associée à des substances chimiques peu recommandables, comme le plomb ou encore les nitrates. Alors, où en est-on aujourd’hui ? L’eau du robinet est-elle bonne à consommer, sans modération ? Vous allez voir que les conclusions de nos partenaires de QUE CHOISIR sont plutôt rassurantes.

Le journaliste de C notre affaire
Les campagnes publicitaires des eaux en bouteille ont largement contribué à nous inquiéter, 52% des Français se disent fortement préoccupés par la qualité de l’eau potable. Pourtant, soyez rassuré, aujourd’hui, les analyses sont très satisfaisantes.

Elisabeth Chesnais, journaliste UFC-QUE CHOISIR
A QUE CHOISIR, ça fait très longtemps que nous surveillons l’eau potable au robinet. Donc dans les années 90, nous avons dénoncé la présence de plusieurs polluants, à la fois, les nitrates, les pesticides, puis, le plomb. Aujourd’hui, la situation a vraiment changé, nous constatons que l’eau qu’on a au robinet est réellement potable, que ces polluants n’y sont plus, pour 97% de la population. Le vrai problème de la qualité de l’eau, aujourd’hui en fait, ce n’est plus l’eau du robinet: c’est la ressource en eau. Et c’est un vrai paradoxe, puisqu’on va chercher l’eau potable dans la ressource.

Le journaliste
Ici, par exemple, à quelques kilomètres de Paris, est puisée l’eau qui viendrait alimenter près de 800.000 foyers, et qu’il s’agisse des rivières ou des nappes souterraines, les prélèvements révèlent qu’au stade où l’eau est pompée, la pollution est très présente.

Elisabeth Chesnais
Si l’on prend les pesticides par exemple, on a 91% des cours d’eau qui sont contaminés, 70% des nappes souterraines. Si l’on prend les nitrates, la moitié du territoire qui est classée en zone vulnérable, ça ne va pas s’arranger dans les années qui viennent. Et le problème essentiel est aujourd’hui d’origine agricole.

Le journaliste
Des ressources polluées, mais une eau globalement de très bonne qualité, un paradoxe qui s’explique, car une fois puisée, l’eau sera ensuite envoyée dans l’une des 15.300 usines de potabilisation que compte le territoire. Nous sommes ici à Méry-sur-Oise, dans l’un des centres les plus sophistiqués.

Marillys Macé, directrice du Centre d’information sur l’eau
On a en tout six étapes de traitement, très techniques, la plupart: d’abord, des filtrations diverses permettent d’enlever tous les résidus, les corps flottants, les virus, les bactéries, les micropolluants. Puis les techniques sont de plus en plus fines, qui permettent de garantir une eau qui est plus sûre pour le consommateur.

Le journaliste
Et à la fin de tout ce processus, il va falloir garantir que l’eau soit potable jusqu’à votre robinet…

Marillys Macé
Ensuite, il faudra transporter l’eau dans les canalisations. Pour qu’elle soit toujours sûre, qu’il n’y ait pas de microbes, pas de bactéries, on va rajouter un peu de chlore, une goutte pour mille litres, et ça suffira pour avoir une eau très sûre.

Le journaliste
En fonction de l’endroit où vous habitez, l’eau aura un goût plus ou moins chloré, mais cela ne signifie pas qu’elle contient plus de chlore.

Marillys Macé
Si vous sentez le goût du chlore, il ne faut pas s’inquiéter: c’est que son principe actif aura fonctionné et qu’il aura supprimé les bactéries ou les virus qu’il aura pu rencontrer sur son chemin!
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Marillys Macé

Directrice générale du Centre d’information sur l’eau, dont la vocation est d'apporter des connaissances pédagogiques sur l'eau distribuée et sur la gestion de l'eau en France, d'analyser les comportements des consommateurs et d'analyser le discours des médias.

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