Peut-on manquer d’eau en France?
A la suite du Forum mondial de l’eau à Marseille, une question somme toute égoïste s’impose sur notre territoire: dispose-t-on de réserves en eau suffisantes en France ? Chaque année, la France reçoit en moyenne 480 milliards de m3 de précipitations. 61 % s’évaporent, 16 % alimentent les cours d’eau (rivières, fleuves, lacs), 23 % s’infiltrent dans le sol pour reconstituer les réserves souterraines (source: Météo France)
Au total, Le Centre d’information sur l’eau constate que les réserves en eau disponibles s’élèvent en moyenne à 191 milliards de m3 par an, ce qui équivaut à plus de 3 265 m3 par personne et par an. Ces ressources couvrent l’ensemble des besoins de l’agriculture, de l’industrie, de la production d’énergie et de la vie quotidienne. Le seuil de stress hydrique établi par l’Organisation Mondiale de la Santé est de 1 700 m3
Et un jour, peut-on manquer d’eau, en France ? Nos réserves en eau ne sont pas épuisées. L’eau se renouvelle sans cesse. Chaque année, une part des précipitations alimente les cours d’eau (fleuves, rivières). L’autre part s’infiltre dans le sol et constitue des nappes souterraines. Ces réservoirs naturels d’eau se rechargent très lentement et varient au cours de l’année, selon les précipitations mais aussi des caractéristiques du sol, du terrain.
La recharge des nappes s’effectue principalement durant la période hivernale lorsque les réserves en eau du sol sont reconstituées et la végétation peu active (en automne). A contrario, au printemps et en été, entre la forte activité de la végétation (évapotranspiration) et les températures plus élevées les infiltrations sont peu profondes.
Parallèlement, la France est régulièrement touchée par des épisodes de sécheresse : des automnes et des hivers trop secs couplés avec des étés chauds qui obligent à irriguer davantage les cultures fragilisent les réserves d’eau. Nous savons déjà que depuis le début de l’année hydrologique (septembre 2011), le déficit en pluies est de 22 % par rapport à la normale. Février 2012 a été extrêmement sec.
Restons vigilants !