malformations chez des bébés : les investigations doivent se poursuivre

18 cas de bébés affectés par l’absence de formation d’une main, d’un avant-bras ou d’un bras au cours de leur gestation (agénésie transverse des membres supérieurs) ont attiré l’attention depuis octobre 2018 car un excès statistiquement significatif de ces cas dans l’Ain, le Morbihan et la Loire Atlantique apparus entre 2007 et 2014, est suspecté.

L’incidence de ces malformations est estimée en France à environ 150 cas par an.

Dans les cas de ces malformations étudiés est émise l’hypothèse d’un accident vasculaire précoce au cours de la gestation, qui pourrait être lié à diverses causes endogènes et exogènes affectant les mères de ces enfants (certaines affections physiques, ou exposition à certaines substances).

Les cas étudiés laissant suspecter une possible cause commune, Santé publique France a constitué un groupe de travail autour de ce thème, qui indique toutefois que « Les premières investigations n’ont malheureusement pas permis d’identifier une exposition commune qui pourrait être à l’origine de ces malformations graves ». L’enquête menée par les autorités sanitaires doit maintenant apprécier l’ensemble des éléments observés dans l’environnement des femmes enceintes des enfants souffrant de cette malformation. « Un travail complexe », reconnaît Santé publique France.

Il reste donc qu’aucune origine n’est à exclure et aucune n’est à privilégier. Mi-avril 2019, l’hypothèse d’une causalité entre la composition de l’eau consommée par les mères de ces enfants est émise, mais aucune conclusion scientifique ne vient confirmer ni étayer cette dernière.

Ceci étant, ces drames humains imposant une mobilisation pour étudier toutes les explications envisageables, il est attendu que l’ensemble des parties prenantes concernées se tiennent à la disposition des autorités sanitaires et des associations ayant lancé l’alerte, pour aider à la poursuite des investigations.

 

 

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Marillys Macé

Directrice générale du Centre d’information sur l’eau, dont la vocation est d'apporter des connaissances pédagogiques sur l'eau distribuée et sur la gestion de l'eau en France, d'analyser les comportements des consommateurs et d'analyser le discours des médias.

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