Les zones humides : des atouts face au changement climatique
La Journée mondiale des zones humides est célébrée chaque 2 février. Les zones humides offrent une solution naturelle pour participer au défi de réduire les émissions de carbone de 45% avant 2030 et de limiter le réchauffement au dessous de 2°. susceptible de rendre plus vraisemblable la réponse à ce défi colossal.
Les zones humides sont les puits de carbone les plus efficaces sur terre
Les tourbières couvrent environ 3 % des terres de la planète et retiennent 30 % de tout le carbone terrestre, soit deux fois plus que toutes les forêts du monde réunies.
Les plaines d’inondation, les cours d’eau, les lacs et les marais sont des éponges, absorbant et stockant les précipitations en excès, réduisant ainsi les inondations. Au cours de la saison sèche des climats arides, les zones humides libèrent l’eau stockée, retardant l’apparition des sécheresses et des pénuries d’eau.
Les marais salés, les mangroves, les herbiers marins et les récifs coralliens réduisent l’intensité des vagues, des ondes de tempête et des tsunamis, protégeant des inondations, des dégâts matériels et des pertes humaines les 60 % des individus habitant le long des côtes.
Zones humides : il est urgent d’agir
Lorsqu’elles sont drainées ou brûlées pour l’agriculture, elles deviennent des sources de carbone, libérant dans l’atmosphère le gaz stocké pendant des siècles. Ces émissions indésirables de CO2 représentent 10 % de toutes les émissions annuelles de combustibles fossiles.
Le sénateur Jérôme Bignon et la députée de Charente-Maritime Mme Tuffnell avaient été chargés par le gouvernement de dresser une liste de propositions « pour une politique de restauration et de valorisation ambitieuse et globale en faveur de ces milieux et de leurs territoires ». Ils ont remis fin janvier un rapport intitulé « Terres d’eau, terres d’avenir », au ministre de la Transition écologique, François de Rugy.
« Il faut changer notre vision, car ces zones vues comme saumâtres et maléfiques sont des atouts précieux pour l’avenir, affirme Mme Tuffnell.
- Dans le communiqué publié à la suite de la remise de l’étude, le ministère de la Transition écologique a retenu « la cartographie de ces zones, le renforcement de la territorialisation de leur gestion, ainsi que la recommandation de faire des terres d’eau des zones prioritaires pour l’expérimentation des paiements pour services environnementaux ».
- Ces dispositions devraient s’inscrire dans le cadre du plan biodiversité lancé en juillet dernier et le 2ème acte des Assises de l’eau, qui réunissent actuellement les acteurs de l’eau nationaux et locaux dont les professionnels de l’eau très mobilisés pour contribuer à la préservation de la ressource, à la gestion des eaux pluviales et des zones humides.