Les petits chevelus protecteurs de la ressource en eau
Les têtes de bassin versant, appelés aussi « petits chevelus », sont des territoires essentiels au bon fonctionnement du cycle de l’eau. Riches en mares et zones humides, c’est là que se forment les premiers cours d’eau, alimentés par les nappes souterraines, les pluies et les ruissellements. Dommage que ces territoires soient si peu considérés par les hommes.
De nombreuses fonctions assurées par les têtes de bassin
Les têtes de bassin couvrent plusieurs fonctions. Elles soutiennent l’étiage des cours d’eau, régulent les crues et rechargent les nappes. Elles ont la capacité en amont de produire de l’eau pour les cours d’eau en aval. Elles offrent un habitat aux espèces végétales et animales spécifiques à ces milieux. Les têtes de bassin épurent diverses substances : phosphore, nitrates, métaux lourds, produits phytosanitaires. Leurs sédiments permettent aussi de dégrader et transformer la matière organique. Deux fonctions qui protègent les ressources en eau placées en aval.
Les têtes de bassin sont des territoires fragiles
Depuis quelques dizaines d’années, les têtes de bassin subissent des dégradations : urbanisation, pratiques agricoles et sylvicoles (piétinements des berges par le bétail, passages d’engins) mais également effets du changement climatique. Le maintien des activités est pourtant indispensable à la vitalité de ces territoires. Il faut donc que toutes les parties prenantes participent à la restauration et à la préservation des têtes de bassin versant. Des actions fonctionneront en impliquant tout particulièrement le monde agricole, conscient des bénéfices apportés par les têtes de bassin versant, et en ayant des politiques lisibles et pérennes.