Les Journées du Patrimoine et l’eau

Les 26ème journées du patrimoine auront lieu le week-end prochain (15 et 16 septembre 2012). L’eau est loin d’être en reste. Des centaines de lieux la célèbreront dans tous ses états : eau potable bien sûr mais également eau pour le développement économique, eau pour les loisirs, eau dans le milieu naturel, eau pour les transports ou encore eau pour produire de l’énergie.

Les portes s’ouvriront sur des lieux emblématiques : le Pont du Gard, le Canal du Midi, les fontaines du Parc de Saint-Cloud… Mais beaucoup d’associations, qui oeuvrent pour la protection de notre patrimoine, même le plus anodin, des particuliers qui restaurent avec passion, des municipalités, qui ont conscience que l’eau a fait de tous temps partie de leur développement, et des industriels qui distribuent l’eau potable ou dépolluent nos eaux usées vont ouvrir au public des lieux secrets. L’objectif est de montré que l’eau fait partie de notre quotidien, comme il à fait partie de celui de nos ancêtres mais aussi de démystifier le métier de production d’eau ou de dépollution d’eaux usées.

Partout, et donc près de chez vous, il va y avoir des fontaines, des lavoirs, des châteaux d’eau, des moulins, des sites industriels qui vont accueillir le public et  montrer les grands et petits mystères de l’eau, comment son utilisation a évolué au fil du temps, combien il a fallu d’inventivité et d’efforts pour que chacun dispose de l’eau au robinet. Voici quelques exemples.

A Chalon sur Saône, on visitera le Réservoir d’eau potable qui possède depuis 1875 des pompes élévatoires pour puiser l’eau ainsi qu’une exposition qui retrace l’épopée de l’histoire de l’adduction. A Arès (Gironde), on apprendra comment marche un château d’eau. La Cité de l’eau de Colombes (Hts de Seine), qui est installée dans le monument classé de l’ancienne usine élévatoire des eaux usées, montrera comment la dépollution des eaux usées permet que la Seine compte actuellement 32 espèces de poissons. Faverges (Hte Savoie) n’oublie pas comment l’eau et sa maîtrise ont façonné la ville grâce à la présence de papeteries depuis 1350. A Périgny (Jura), en visitant les réserves d’eau souterraines, on se rendra mieux compte de l’origine de notre eau potable. A la Roche d’Antéron (Bouche du Rhône) on partira à la découverte du Bassin de décantation de Saint Christophe qui permet de stocker 2 millions de m3 d’eau, indispensables à la population provençale. Au Café des Enfants de Lille, on ne boira que de l’eau et des paroles, avec la lecture d’ouvrages pour la jeunesse qui permettront d’aborder de manière ludique les enjeux de l’eau. Fontvieille (Bouches du Rhône) organisera la visite de ses puits qui sont des lieux habituellement cachés aux yeux du public. Le Domaine d’Olivier de Serres (Ardèche), fondé au 16ème siècle par cet agronome considéré comme le père de l’agriculture moderne, évoquera la gestion de l’eau dans un domaine agricole aux 16ème et 17ème siècles. Enfin, à Versailles, précipitez-vous au Pavillon des Filtres, construit au 18ème siècle et en fonction jusqu’en 1964, pour améliorer la qualité de l’eau « bonne à boire ».

Très belles découvertes !

 

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Marillys Macé

Directrice générale du Centre d’information sur l’eau, dont la vocation est d'apporter des connaissances pédagogiques sur l'eau distribuée et sur la gestion de l'eau en France, d'analyser les comportements des consommateurs et d'analyser le discours des médias.

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