Les eaux usées : une idée neuve pour l’énergie

Au fil des années, les stations de dépollution des eaux usées sont passées d’un rôle de traitement de nos déchets à celui de préservation de l’environnement. Peu à peu, grâce aux contraintes de mise en conformité, elles ont acquis une image plus positive, notamment parce que leur architecture à permis qu’elles se fondent dans le paysage et que l’efficacité des traitements a fortement réduit les odeurs d’eau stagnante qu’elles dégageaient. Demain, elles seront suffisamment innovantes pour devenir des stations de valorisation des eaux usées.

La transition énergétique est un moteur

La réglementation européenne demande la réduction des émissions de CO2, la diminution de la consommation électrique et la production d’énergie renouvelable. Les stations d’épuration peuvent tout à fait participer à ce mouvement puisque les traitements pour dépolluer l’eau génèrent des boues, des biogaz et de la chaleur.

Les eaux usées sont des gisements d’économie circulaire

Plusieurs projets sont déjà mis en oeuvre par des collectivités. Des transporteurs routiers expérimentent l’utilisation du biogaz d’un digesteur comme carburant. La chaleur des eaux de sortie sont récupérées pour chauffer un bassin nautique. La méthanisation des boues produit du biogaz qui est injecté dans le réseau de gaz pour le chauffage urbain. Et bien sûr, l’eau usée peut avoir une nouvelle vie après qu’elle ait été traitée pour éviter tout risque sanitaire : irrigation par goutte-à-goutte d’espaces verts,  arrosage de golfs ou nettoyage des voiries et des véhicules municipaux.

Les mines de phosphore s’épuisent dans le monde. Les technologies pourront dans un avenir proche récupérer azote et phosphore contenus dans les eaux usées pour la fourniture au marché agricole. On pourra même produire des micro plastiques.