Les bio pesticides : une bonne nouvelle pour les ressources en eau
Des chercheurs universitaires belges et français travaillent sur les bio pesticides, fabriqués à partir d’organismes vivants.
A l’avenir, ils sont les remplaçants des pesticides de synthèse.
Les bio pesticides sont capables de se dégrader vite et bien après leur mission de destruction d’insectes, nématodes, champignons et autres bactéries, bêtes noires de l’agriculteur. Les bio pesticides sont déjà mis en vente mais de façon encore très modeste : en 2008, ils représentaient 2,5 % du marché mondial des pesticides. Mais le marché est en progression : 5 à 8 % supplémentaires par an en Europe de l’Ouest et en Amérique du Nord.
Des tests prometteurs pour l’avenir
Deux bacilles sont particulièrement intéressants : Bacillus subtilis et Bacillus amyloliquefaciens qui inhibent directement les pathogènes ou renforcent même le système immunitaire des plantes. Malheureusement, ces organismes vivants n’ont pas une efficacité constante : température, hygrométrie, composition du sol peuvent perturber leur efficacité.
C’est pourquoi les deux équipes scientifiques ont travaillé pendant 3 ans sur les molécules (lipopeptides) produites par ces organismes vivants pour voir si celles-ci n’auraient pas une efficacité plus stable. Des tests ont été réalisés dans des champs ou des serres plantés de poireaux et de laitues pour mieux comprendre les mécanismes. Les tests sont très prometteurs. Les chercheurs ne s’avancent pas encore sur une non toxicité pour l’homme et une non écotoxicité pour l’environnement.
Des entreprises agroalimentaires ou cosmétiques se montrent intéressées. En tous cas, les délais importants avant homologation font augurer qu’il faudra encore quelques années avant que ces nouvelles molécules bactériennes soient utilisées quotidiennement par les agriculteurs.