L’eau dessine nos paysages
L’eau, ce composé universel ubiquitaire, peut être tout à la fois d’une extrême légèreté, éparse et peu contraignante, comme être une eau imposante, puissante et souveraine à la surface de la terre et venir modifier nos paysages.
Mais le fait de maîtriser l’eau, cet élément premier, reste pour l’homme un défi qui ne finit jamais explique Le Centre d’information sur l’eau. Depuis des millénaires, l’homme a su apprivoiser le courant de l’eau et en diriger sa trajectoire.
C’est le cas des premiers barrages qui furent érigés à l’horizon du quatrième millénaire avant Jésus-Christ pour aider à l’irrigation, des nombreux aqueducs pour approvisionner les villes en eau et faciliter la circulation des hommes comme le pont du Gard et de grands canaux pour favoriser l’acheminement des marchandises comme le Grand Canal Chinois.
Les paysages sublimés par l’eau sont souvent une fierté nationale qui attirent de nombreux touristes et font la renommée internationale de beaucoup de sites.
Ces paysages spectaculaires sont perçus comme de véritables œuvres témoins de l’expertise du passé. Mais lorsque les paysages qu’offrent la terre ne suffisent plus, il s’agit alors d’investir les eaux de la mer.
L’homme modifie les paysages d’eaux de mer
L’histoire atteste tout autant l’existence d’îles artificielles réalisées par l’homme. C’est le cas des Crannogs d’Ecosse et d’Irlande nés de l’époque préhistorique et des îles Uros du lac Titicaca.
La communauté des Aztèques mettait en place ses Chinampas, sorte de rectangles de terre sur la mer, bordés par du jonc et de la canne de maïs destinés à la culture.
Changer la topographie d’un paysage pour dompter toujours et encore l’eau : les Hollandais n’ont pas hésité. Dès le Moyen-Age, c’est en drainant l’eau et en construisant des Polders que la surface du pays a augmenté, offrant ainsi plus de place à l’activité agricole et aux habitations.
Gagner de la terre sur la surface de la mer, c’est le cas plus récemment de Dubaï qui propose des îles privées créent de toute pièce par remblayage, afin de préserver l’isolement des célébrités résidentes.
La Russie souhaite également investir la surface de la mer Noire avec 330 hectares d’archipel artificiel à l’horizon 2014, un changement de paysage radical.
La maîtrise de l’eau, pour peu qu’elle tienne compte de la nature, sert à dessiner des paysages qui parfois nous sauveront à nous-mêmes.
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