L’eau de Pâques et le muguet
Pâques, que nous quittons, et le 1er mai sont associés symboliquement à l’eau. Au Canada existe une coutume, la cueillette de « l’eau de Pâques ». Cette cueillette est censée protéger la maison du mauvais temps et des mauvais esprits. On raconte qu’elle guérit de maladies comme la fièvre et les diarrhées. On l’applique jadis sur les yeux pour qu’ils ne s’infectent pas. Elle servait à bénir les habitants de la maison.
Nous sommes là dans la légende, qui rappelle que pour se procurer de l’eau de Pâques, il fallait se lever le dimanche de Pâques avant le lever du soleil. Puis se diriger vers une eau courante vive: une source, un ruisseau, une rivière. Mais pas un lac ni un étang. Et comme cette eau était destinée à être utilisée tout au long de l’année, il fallait être nombreux et toute la famille allait donc la chercher dans des récipients. L’eau était parfois gelée, ce qui ne rendait pas facile sa récolte. En tout cas, l’eau de Pâques était une bonne occasion de sortie en famille ou avec des amis.
Si la rose est la fleur la plus cultivée au monde et présente plus de 250 espèces différentes, le muguet est une sorte de lys appelé aussi clochette des bois. On l’associe volontiers à la rosée, parce qu’il pousse en sous-bois dans des endroits humides. Le muguet symbolise l’amitié. Il vient du Japon, où il symbolisait le renouveau, la victoire du printemps sur l’hiver. En 1561, Charles IX décida de la tradition du muguet porte-bonheur. En 1889, Jules Guesde fait du 1er mai une date commémorative d’une manifestation aux U.S.A., qui devient fête du travail en 1937.
Cette plante vivace se multiplie dans tous les sous bois de France, sauf dans le sud. L’eau dans laquelle a séjournée le muguet est toxique. Le muguet est en effet tonicardiaque et diurétique. Il provoque une augmentation de pression artérielle et ralentit le rythme cardiaque.
Contentons-nous d’en offrir!