Le sommet de Rio+20 : priorité à l’eau
C’est durant le Sommet de Rio+20, la Conférence des Nations Unies sur le développement durable, que les dirigeants du monde entier, avec des milliers de participants venus des gouvernements, du secteur privé, des ONG, d’agences spécialisées et d’autres groupes, se réuniront pour savoir comment enrayer la pauvreté, faire évoluer l’équité sociale et s’assurer de la protection de l’environnement dans un monde où il faut désormais anticiper l’accélération du nombre de la population mondiale.
Cette conférence qui se déroulera du 20 au 22 juin 2012 au Brésil à Rio, est la plus haute qu’il existe dans le domaine. Les chefs d’états ou leurs représentants siégeront et les résultats de ce sommet se transformeront en véritables objectifs politiques.
L’eau sera le sujet prioritaire de cette conférence. Cette décision unanime des Etats membres de la déclaration de Rio marque le caractère inquiétant de l’épuisement de nos ressources en eau. « L’eau il n’y en aura plus dans 15 ans »[1], comme le rappel Le Centre d’information sur l’eau, il est urgent de faire des économies.
1,7 milliard de personnes ont eu accès à l’eau potable depuis 1990, mais au moins 2 milliards de personnes utilisent encore de l’eau insalubre. Les questions d’accès universel à l’eau et à l’assainissement seront débattues ainsi que celles sur l’énergie. 19% de la production énergétique mondiale provient de l’hydroélectricité. Un double message sera passé, celui qu’ « on n’a pas d’énergie sans eau, et pas d’eau sans énergie ». Le troisième point abordé sera la nécessité écologique de protéger les écosystèmes.
Si la France souhaite proposer une Organisation mondiale de l’Environnement lors de cette haute conférence (dont le développement durable de l’eau), cela ne remet pas en cause le Forum mondial de l’eau. En effet, cette 6ème édition tenue à Marseille le 22 mars dernier, portant sur « Le temps des solutions » a permis de réunir 36000 personnes issues de la société civile et des communautés politiques internationales. A l’heure où seules les actions comptent, cet évènement a permis de confronter les populations touchées les plus pauvres aux diplomates les plus éloignés de cette réalité. C’est un échange de connaissances et d’expériences qui se réalise autant sur le plan local que global.
Parce que ce-sont ces manifestations qui poussent les Etats à prendre des décisions !
[1] Brice Lalonde, coordinateur de Rio+20, interrogé par l’AFP