Le sentiment d’exposition aux risques environnementaux a-t-il un effet sur l’eau ?
Le Commissariat général au développement durable a interrogé les Français sur leur sentiment d’exposition aux risques environnementaux. L’eau est abordée au travers des inondations et de l’eau potable.
Le risque d’inondation : beaucoup de paradoxes de perception
La perception d’être exposé à un risque d’inondation est celle qui progresse le plus passant de 20 à 22 %. La médiatisation des crues du Var et des Hautes-Pyrénées en 2010 et 2013 n’y est pas étrangère. Dans le même temps, l’exposition à ce risque semble minorée par bon nombre des personnes. 72% n’ont pas le sentiment d’être exposées à un risque d’inondation alors que leur commune est inondable. Plus d’une personne sur deux, informée que sa commune est en zone de crue, y a tout de même emménagé après avoir jugé que « le risque était minime ».
Le risque de contamination de l’eau potable : un risque collatéral
Les catastrophes naturelles forment la majorité de l’expérience du risque de la population. 13 % déclarent même qu’ils ont été confrontés par le passé à une contamination de l’eau potable. Même si l’enquête ne le dit pas, ce risque est sans doute la conséquence d’une catastrophe climatique ou industrielle. Pour 1 % d’entre eux, la contamination de l’eau potable a causé un dommage physique.
La prévention
40 % des enquêtés ont des attentes importantes vis-à-vis des pouvoirs publics : c’est à eux d’agir pour éviter ou limiter les conséquences d’une catastrophe naturelle ou technologique. Ils sont moitié moins à déclarer vouloir « se prendre en charge ». Seule une personne sur dix déclare connaître les dispositifs de prévention prévus sur leur territoire par les autorités.
En ce qui concerne l’accès à l’eau potable dans les situations de catastrophes naturelles, les pouvoirs publics ont mis en place dans chaque région un Plan d’accès à l’eau potable. L’information de la population est également prévue et organisée.
Des simulations grandeur réelle sont menées régulièrement. Les opérateurs d’eau privés, intégrés dans ces dispositifs, sont organisés pour pallier à toute éventualité : unités mobiles de traitement d’eau, renforcement des actions de chloration, stockage de pièces de rechange, entrainement des collaborateurs, équipes d’astreinte 24h/24, 7jours/7…