Le chasseur de fuites : le fontainier
Selon l’ONU, nos besoins en eau vont augmenter de 50 % à l’horizon 2030 (chiffres 2017). Comment expliquer un tel bond en seulement 13 ans ?
Le patrimoine industriel du réseau d’eau potable doit être entretenu. C’est à ce prix que nous économiserons notre patrimoine commun que sont les ressources en eau. Pour cela, il faut des inspecteurs : ce sont les fontainiers, métier fort ancien qu’on nomme désormais techniciens de réseau.
Le fontainier, un fin connaisseur du réseau
Le fontainier existe depuis qu’il y a des canalisations. Donc depuis l’Antiquité. Mais aujourd’hui, ce métier a une réalité bien différente. Le technicien de réseau assure que l’eau sera distribuée 7 jours sur 7, 24H sur 24. Il raccorde les nouvelles installations au réseau, répare les canalisations, contrôle la pression et branche les compteurs d’eau.
Un métier manuel et technique
Si la base du métier, c’est la plomberie, le professionnel doit aussi connaître l’hydraulique et maîtriser la géographie de son réseau. C’est donc un métier qui s’apprend sur le terrain. On le croise souvent bardé de smartphones, d’ordinateurs et autres outils numériques pour la télé-relève par exemple.
Une mission cruciale : chasser les fuites
Alors qu’en France les réseaux d’eau potable ont 20 % de pertes, le fontainier est le recours essentiel pour repérer les fuites.Grâce à différents types d’appareils de détection acoustique sophistiqués, il repère les fuites « au bruit ».
Chez certaines entreprises délégataires d’un service public de l’eau, le recrutement de techniciens de réseau peut représenter 25 % de leurs recrutements.