La surconsommation d’anxiolytiques déprime les milieux aquatiques !

Femme qui montre que cela ne va pas

L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM) révèle que la prise de benzodiazépines, prescrits contre l’anxiété et l’insomnie, est en hausse avec 131 millions de boites vendues en 2012 et une durée souvent trop longue.

Que faire contre l’étendu de la surconsommation d’anxiolytiques ?

Un plan d’action va être proposé par les autorités sanitaires pour endiguer le phénomène.

La prise d’anxiolytiques expose à certains risques bien connus (pharmacodépendance, somnolence, perte de conscience, état confusionnel, agitation, chutes mais aussi 1 % des accidents de la route).

Ajoutons que, lorsque l’on retrouve dans des cours d’eau ou dans les eaux usées, des traces de résidus de médicaments, ce sont le plus souvent des benzodiazépines. La présence de ces résidus dans l’eau est une préoccupation environnementale.

Alors, même si leur présence dans l’eau est anecdotique (150 000 fois inférieur à une dose thérapeutique journalière), cela plaide tout de même pour utiliser raisonnablement les anxiolytiques. Une étude américaine parue dans Jama Internal Medecine en janvier 2014 indique qu’une demi heure par jour de méditation issue des pratiques bouddhistes réduirait les symptômes de l’anxiété. Bien sûr, la prise d’anxiolytiques reste dans certains cas indispensable.

Bien penser alors à ne pas les jeter en fin de traitement dans les toilettes mais de les rapporter à son pharmacien pour procéder à leur destruction !

6177La surconsommation d’anxiolytiques déprime les milieux aquatiques !

Marillys Macé

Directrice générale du Centre d’information sur l’eau, dont la vocation est d'apporter des connaissances pédagogiques sur l'eau distribuée et sur la gestion de l'eau en France, d'analyser les comportements des consommateurs et d'analyser le discours des médias.

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