La sécheresse : on est pas à sec de solutions

Les 9 et 10 août 2017, France Inter-Le Téléphone Sonne et Europe 1.fr m’interrogeaient sur la sécheresse qui sévit dans 82 départements. Des occasions pour parler des solutions qui peuvent soulager l’impact des pénuries d’eau sur les ressources.

74% des réserves souterraines ont un niveau très bas

Avec des réserves souterraines en eau qui ont des niveaux très bas, des restrictions ont été prises dans 82 départements. Tous les usagers de l’eau sont concernés : industriels, collectivités, agriculteurs et particuliers. En cas de crise, les restrictions ne touchent pas l’eau potable (à condition de s’en servir pour l’hygiène, la cuisine et la boisson), les usages de l’eau à des fins sanitaires ou la protection contre les incendies.

Un plan pour prévenir ce type de situation

Le ministère de l’Ecologie juge cette situation « exceptionnelle ». Il a présenté un plan qui, en complément des propositions pour une agriculture qui doit se préparer à une France sèche, revient sur la nécessité d’entretenir les réseaux de canalisations et d’en donner les moyens financiers aux collectivités mais également d’investir dans des équipements pour permettre le traitement et le recyclage de nos eaux usées. Autant de solutions qui soulageraient l’impact des différents usages sur une ressource en eau qui se raréfie.

Les spécialistes de la gestion de l’eau sont unanimes : il est temps d’agir pour rénover nos infrastructures hydrauliques.

Encore faut-il dégager les financements importants qui seront indispensables, notamment pour les petits services d’eau et d’assainissement situés le plus souvent en zone rurale qui manquent cruellement de moyens. Les agences de l’eau, qui redistribuent sous forme de subventions les redevances prélevées sur les factures d’eau, sont sans doute le pivot de la mise en oeuvre des injonctions politiques… si on leur en laisse les moyens.