La grenouille, le poisson japonais et la qualité de l’eau
Ce pourrait être le titre d’une fable. C’est l’histoire d’une entreprise de biotechnologies qui montre qu’il ne faut pas être toujours défiant envers le mariage des sciences des êtres vivants et les techniques nouvelles, surtout quand c’est pour le bien de l’eau.
Une start-up verte
En 2005, deux scientifiques du Museum National d’Histoire Naturelle fondent la start-up WatchFrog. Parmi leurs ambitions, il y a celle de mesurer globalement la qualité de l’eau grâce à des capteurs intelligents. Ils veulent ajouter la surveillance en continu à la mesure de laboratoire pour une meilleure gestion des risques au bénéfice des opérateurs de l’eau.
Des innovations au service de la qualité de l’eau
Un de leur premier travail a été de créer des alevins fluorescents pour détecter des polluants au contact desquels les larves s’illuminent. Des municipalités, des entreprises (Veolia, EDF, Sanofi…) et l’agence de protection de l’environnement américaine n’ont pas pris cette invention pour un gadget et sont devenus ses clients.
Aujourd’hui, l’entreprise a créé un test de diagnostic des perturbateurs endocriniens à base de poissons japonais et met la dernière main à un outil de mesure en continu des perturbateurs endocriniens. Celui-ci pourra équiper les stations de dépollution des eaux usée.
Enfin, WatchFrog travaille à une station de vigilance dédiée aux eaux hospitalières pour cartographier les risques des effluents rejetés par les services hospitaliers, surveiller en continu et analyser ces rejets. Un essai a lieu au Centre hospitalier d’Evry en région parisienne.