La crainte de l’eau du robinet coûte cher
Les zones humides se caractérisent par une biodiversité hors du commun.
Selon une enquête du Commissariat Général au Développement Durable (CGDD), la crainte d’une contamination de l’eau potable par des résidus de produits agricoles et industriels conduit 2 millions de consommateurs français à boire de l’eau en bouteille et 1 million à utiliser une carafe filtrante.
Les raisons des buveurs d’eau en bouteille
Toutefois, la lecture de l’étude relativise cette crainte d’une contamination de l’eau du robinet par des résidus de produits agricoles et industriels. Seulement 11 % des buveurs d’eau en bouteille indiquent, comme raison à leur choix, que l’eau potable serait polluée et mauvaise pour la santé tandis que 35 % prétextent que l’eau du robinet a mauvais goût et 32 % qu’elle est trop calcaire.
Quant aux 32 % restants, ils se justifient en disant qu’ils préfèrent les eaux gazeuses ou boivent de l’eau embouteillée par habitude (3 % « autres » non précisés).
Un impact économique direct des pollutions agricoles et industrielles
Les consommateurs minoritaires dépensent tout de même chaque année 290 millions d’euros pour l’achat d’eau en bouteille et 6 millions d’euros pour l’achat de carafes filtrantes et de cartouches à cause des pollutions qu’ils imaginent dans l’eau potable. 35 % craignent les phytosanitaires, 26 % les résidus d’origine industrielle et 14 % les nitrates.
L’état sanitaire réel de l’eau potable en France est très satisfaisant
Pourtant, l’état sanitaire de l’eau potable en France est très satisfaisant et s’améliore constamment depuis 2000 grâce aux efforts conséquents fournis par les professionnels (mise en conformité des installations, amélioration des traitements, amélioration de la désinfection, mise en place de périmètres de protection des captages).
Des dépenses pour produire de l’eau potable déjà importantes
La bonne qualité de l’eau du robinet est obtenue par la mise en œuvre par les services d’eau de traitements, plus ou moins sophistiqués selon la qualité de la ressource en eau, pour éliminer les résidus de produits agricoles et industriels.
L’ensemble de la population française prend en charge ces dépenses de potabilisation en s’acquittant de la facture d’eau ou de la charge locative qui en découle. En 2011, le Commissariat Général au Développement Durable (CGDD) avait estimé que les coûts des traitements visant à assurer la qualité de l’eau potable s’élevaient entre 600 et 1 100 millions d’euros.