Journée de la femme : c’est bon pour l’environnement
Bientôt le 8 mars, journée qu’on a cru devoir, à la suite de Lénine, dédier internationalement aux femmes. Ne me sentant ni handicapée, ni fan du léninisme, je ne suis pas une fervente partisane de cette journée. Cependant, comme je suis un être humain comme les autres, c’est à dire avec des contradictions, je m’enpare de l’occasion pour mettre en valeur l’influence positive que peuvent avoir les femmes sur l’avenir de notre planète.
Des études ont pointé que les femmes sont plus sensibles que les hommes aux valeurs environnementales
Mais, dès que la problématique relève du domaine technique, les hommes expriment plus fréquemment un niveau de connaissance supérieur à celui des femmes. C’est certainement pourquoi, dans les médias, les experts sollicités sont plus souvent des hommes que des femmes. Les femmes utilisent des mots comme « bio », « écologique », « non polluants », « moins polluants », « renouvelables », autant d’expression qui renvoient à la sphère du naturel et du renouvellement. Les hommes, eux, parlent « alternative », « énergie fossile », « indépendance énergétique », qui traduisent un registre technique.
Nombre de femmes pensent que les modifications de comportements peuvent contribuer à résoudre les problèmes environnementaux. Les hommes, disposant d’un bagage scolaire plus important dans les disciplines scientifiques et qui sont plus nombreux dans les catégories socioprofessionnelles élevées, ont tendance à penser que c’est le progrès technique qui viendra à bout des problèmes environnementaux.
Les femmes sont minoritaires chez les élus. Comment alors faire que les valeurs environnementales, portées plus largement par les femmes, soient mieux prises en compte au Parlement ?
La responsabilité principale de subvenir aux besoins de la famille pèse sur les femmes
Les femmes déterminent majoritairement les tendances de consommation dans leur foyer. Ainsi, elles ont un rôle fondamental dans l’adoption des modes de consommation, de gestion des ressources naturelles et de production durables.
C’est particulièrement vrai pour l’accès à l’eau. C’est d’ailleurs ce qu’ont reconnu les Nations Unies qui prônent la participation active des femmes à la prise de décision pour l’accès à l’eau. En effet, le manque d’eau ou sa mauvaise qualité ont un retentissement sur la vie des femmes : c’est elles qui subissent la corvée d’eau, c’est elles qui n’ont pas accès à l’éducation soit parce qu’elle va chercher l’eau soit parce qu’il n’y a pas de toilettes dans les écoles, c’est elles encore qui soignent ou pleurent la mort de leurs enfants victimes de maladies hydriques.
Les questions sexospécifiques au coeur des problèmes environnementaux
Nombre de pays membres des Nations Unies ont ainsi intégré dans les programmes et politiques de l’environnement les questions sexospécifiques. Des pays aussi différents que, par exemple, le Canada, l’Iran, la Tunisie, le Mali, l’Allemagne, l’Inde ou la Chine ont pris la décision de donner aux femmes l’accès à l’information et à l’éducation dans les domaines des sciences, de la technologie et de l’économie. A quand la France ?
La majorité des pauvres sont des femmes. or, le lien entre la pauvreté et la détérioration de l’environnement est établi. Plusieurs états des Nations Unies ont intégré dans leurs stratégies de préservation de l’environnement des activités économiques exercées par les femmes.
Il existe un lien évident et reconnu par les politiques entre parité des sexes, développement durable, développement et paix.
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