Eau : un service par tous les temps
Les aléas climatiques de grande ampleur semblent de plus en plus fréquents. Neige, gel, inondations, sécheresse ou tempêtes peuvent endommager les unités de production d’eau potable et les stations de dépollution des eaux usées. Pour assurer la continuité des services publics de l’eau et de l’assainissement, les procédures de prévention, d’anticipation et de gestion de crise existent. Les opérateurs des services publics de l’eau se mobilisent aux côtés des services de l’Etat.
Quelles conséquences sur les services d’eau
Froid et gel, en causant des mouvements de sol, provoquent la rupture des canalisations qui entraînent des fuites, des coupures d’eau et le gel des compteurs. Les fortes pluies entraînent des inondations et des contaminations bactériologiques de l’eau et créent des difficultés de pompage de la ressource en eau et de traitement des eaux usées et des eaux pluviales en si grands débits. Quant aux phénomènes de tempêtes ou d’ouragans, ils peuvent causer des coupures d’électricité, des déracinements d’arbres et des glissements de terrain, avec détérioration des ouvrages de production et des canalisations.
L’Etat se mobilise aux niveaux national, régional et local
Depuis 2004, la loi a créé une organisation avec une autorité unique chargée de gérer toutes les situations d’urgence : l’Organisation de Réponse de Sécurité Civile. Elle définit la mobilisation, la mise en œuvre et la coordination des actions au travers du plan d’Organisation de la Réponse de Sécurité Civile (ORSEC). Les approvisionnements d’urgence en eau potable faisant partie du plan ORSEC, plusieurs obligations sont données : maîtriser les risques de coupures d’eau, satisfaire aux besoins prioritaires en cas de crise, établir un plan communal de sauvegarde qui prévoit toutes les situations et enfin, requérir le matériel et le personnel.
Les opérateurs de l’eau mobilisables 365 jours par an
Chaque unité de production d’eau potable ou station de dépollution des eaux usées fait de manière récurrente des exercices selon des scenarii de crise. Les opérateurs de l’eau doivent également participer aux exercices mis en place par les autorités locales. Tous ces exercices grandeur nature permettent de tester le fonctionnement que ce soit l’astreinte du personnel, les procédures d’information et de communication, la logistique ou la bonne évaluation des conséquences.
En cas de crise, les personnels des entreprises de l’eau peuvent être sollicités 24H/24, 7 jours/7. La particularité de l’organisation est que cette astreinte concerne bien sûr les équipes locales mais, en cas de besoin, on fait aussi appel à l’équipe d’astreinte nationale. C’est alors des équipes de techniciens qui sont « sur le pont » mais également des personnels de laboratoire qui réalisent les analyses pour identifier les éventuelles pollutions dues à l’aléa climatique.
Des moyens techniques exceptionnels sont également sollicités. Ce sont des unités mobiles capables de s’adapter aux différentes pollutions à traiter et qui permettent ainsi de traiter l’eau d’une ressource à proximité du lieu d’urgence.
Enfin, en cas d’interruption du service de l’eau ou de risque sanitaire, messages d’alerte et serveurs vocaux seront mis en action pour prévenir en moins d’une heure jusqu’à des milliers de foyers.
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