Eau et air en bouteilles !
Avec la pollution qui s’installe aux quatre coins du monde, la soif de pureté des consommateurs suscite l’imagination des publicitaires : ils veulent mettre nos ressources naturelles en bouteille.
Les affairistes ne manquent pas d’air
Qui dit que l’air que nous respirons était gratuit ? En Chine, un milliardaire a commercialisé des millions de canettes remplies… d’air à 0,60 € pièce. Et le gouvernement souhaite désormais vendre aux touristes des bouteilles d’air pur. A Singapour, un magasin a organisé une distribution de bidons d’air pour le lancement d’une friteuse qui fonctionne à l’air. La France n’est pas absente : un jeune entrepreneur a mis en boite l’air frais de Montcuq, charmante petite bourgade du Lot, pour 5,50 €. Un gag, vraiment ?
L’eau de pluie mise en bouteille
Jusqu’à présent, on ne mettait en bouteille que des eaux dont les religions disent qu’elles sont miraculeuses ou dont la publicité baptise de toutes les vertus. Désormais, c’est l’eau de pluie que l’on met en bouteille : cela se passe au Mexique, après filtration sur un toit végétalisé et distillation sous les yeux des acheteurs.
En France, la réglementation protège heureusement le consommateur en interdisant l’usage des eaux de pluie comme eau de boisson. Plus fort encore : l’eau de la Seine se vend désormais aux touristes dans des bouteilles en forme de Tour Eiffel. Toutefois, l’entrepreneur prévient que cette eau est filtrée pour être transparente et qu’elle n’est pas du tout potable.
La tendance tournée en ridicule pour la cause de l’eau
En Australie, une agence de pub remet les idées à l’endroit tout en surfant sur la vague. Pour son client, un opérateur de distribution d’eau basé à Melbourne, elle a ouvert un magasin éphémère pour vendre en bocal de l’air, des rayons de soleil et des lueurs de lune. Objectif : valoriser de façon décalée la qualité de l’eau du robinet. Ouf !