Eau du robinet et résidus de pesticides : l’ANSES nous rassure
L’Agence nationale de sécurité alimentaire (ANSES) a publié en septembre 2013 un rapport d’étude scientifique de plus de 200 pages sur l’évaluation des risques liés aux résidus de pesticides dans l’eau de distribution. Les conclusions sur la contribution de l’eau à la dose journalière admissible de résidus de pesticides sont rassurantes.
L’eau du robinet se distingue des autres produits alimentaires par la dépendance des consommateurs à une même source d’approvisionnement.
La contribution de l’eau à l’exposition alimentaire totale est variable selon les substances. Les insecticides seront détectés plus faiblement dans l’eau tandis que les herbicides sont le plus souvent détectés dans les eaux.
La diversité des pratiques culturales explique en partie la variabilité régionale importante de l’exposition hydrique.
Cette étude prend seulement en compte l’exposition par la voie alimentaire de la population. En effet, on estime que pour la plupart des substances étudiées, la voie alimentaire constitue la principale voie d’exposition de la population générale.
Une contribution de l’eau à la dose journalière admissible inférieure à 5%
L’ANSES constate que la contribution moyenne de l’eau à la dose journalière admissible (DJA) est inférieure à 5%, y compris pour les unités de distribution de petite taille. Elle est de 1 % pour quasiment tous les pesticides et inférieure à 5 % pour seulement deux substances, l’atrazine et le carbofuran (substances interdites).
L’agence préconise que l’effort de surveillance de l’eau de distribution soit maintenu dans les unités de distribution de petite taille et dans certains groupes de populations sensibles, telles que les jeunes enfants ou les femmes enceintes. Elle recommande que des travaux soient menés pour prendre en compte les effets cumulés des pesticides. Elle note également qu’il faudrait évaluer les effets des faibles doses « pour les pesticides soupçonnés d’être des perturbateurs endocriniens où la seule référence à une DJA n’est plus suffisante. »