Des chiffres clés pour mobiliser les citoyens
Le ministère du développement durable a publié les chiffres clés de l’environnement (octobre 2013). Cette sélection de données participe au droit d’accès à l’information environnementale pour tous. C’est une façon de mobiliser les citoyens pour relever les défis écologiques tels que la dégradation et la contamination des milieux ou l’épuisement des ressources naturelles.
La pollution des ressources en eau
Les flux de polluants sont liés à la pluviométrie qui influence le débit des cours d’eau et la hauteur des nappes souterraines. Les concentrations sont donc plus faibles en année sèche.
Nitrates et pesticides sont les polluants les plus détectés dans les eaux souterraines de métropole. Les concentrations en nitrates augmentent entre 1996 et 2004 puis se stabilisent. Le nombre de points d’eau avec plus de 10 mg/l est en augmentation. Les 5 % des points d’eau présentant des teneurs supérieures à 40 mg/l se stabilisent depuis 2004.
Nitrates et phosphates sont les deux principales pollutions des cours d’eau. Depuis 1998, les teneurs en phosphates ont régressé de 50 % grâce au traitement des eaux usées dans les stations de dépollution et à l’utilisation moins importante des engrais phosphatés.
Dans toutes les régions marines, le phosphore transporté par les cours d’eau a diminué de moitié depuis 2002. Par contre, on ne constate aucune évolution pour les nitrates.
L’état des milieux naturels
Les marais, tourbières, vasières, forêts alluviales sont des zones humides entre milieu terrestre et milieu aquatique. Drainage, urbanisation, évènements climatiques exceptionnels, prolifération des espèces envahissantes ont mis à mal ce patrimoine naturel entre 2000 et 2010 : 47 % des zones humides se sont dégradées.
L’état des sols peut retentir sur la qualité des ressources en eau. L’érosion des sols est due essentiellement aux pluies. Elle peut provoquer la dégradation de la qualité de l’eau lorsqu’il y a notamment des coulées boueuses. L’érosion hydrique des sols est plus importante en France que dans le reste de l’Europe. 20 % du territoire français est soumis à des taux très élevés d’érosion, notamment dans le Nord et les Pyrénées. Quant à l’artificialisation des sols (parkings, routes pour la moitié), qui occupent près de 9,1 % du territoire métropolitain, ils ont un impact négatif sur le cycle de l’eau.
La loutre est une espèce indicatrice de la richesse piscicole et de la qualité des milieux aquatiques. Alors qu’en 1930, les loutres étaient présentent dans plus de 80 départements, en 2012, malgré la mise en place de leur protection en 1984, elles ne peuplaient plus qu’une petite vingtaine de départements. Il y aurait actuellement entre 1000 et 2000 loutres sur le territoire français.
La consommation d’eau
Le volume total prélevé dans les ressources en eau baisse depuis 2000. L’eau prélevée pour la production d’énergie, l’industrie ou l’eau potable est restituée en grande partie aux cours d’eau mais avec des modifications portant sur une température plus élevée ou une qualité dégradée. A l’inverse, l’eau utilisée pour l’irrigation et en grande partie utilisée par les plantes ou évaporée.
Quant à la consommation journalière d’eau potable, elle varie de 109 litres par jour dans le Nord-Pas-de-Calais à 228 litres en Provence Alpes Côte d’Azur.