Cycle de l’eau potable : dialogue et collaboration sont indispensables
La distribution d’une eau potable de qualité passe par la confiance entre tous les acteurs de la gestion du cycle de l’eau potable.
En matière de qualité d’eau, il faut d’abord s’en remettre aux conclusions de l’hydrologue qui expertise la qualité des eaux souterraines sollicitées pour fournir l’eau potable. Ses conclusions risquent de surprendre. Alors que nous pouvons croire que l’eau en profondeur est exempte de toute pollution, cet expert peut attirer notre attention, cartes géologiques à l’appui, sur la diversité des situations rencontrées qui entravent l’exploitation de la ressource : vidange d’une fosse à purin, accident de la route causant un écoulement d’hydrocarbures, caves contaminées lors d’inondations..) et la complexité de leur analyse.
Des interprétations parfois divergentes sur la qualité de la ressource
Le législateur a rédigé des réglementations s’adressant à des acteurs différents et dont l’application est contrôlée par des départements ministériels différents. C’est ainsi que l’on constate que l’arsenal réglementaire et les niveaux de responsabilité sont parfois sujets à interprétations divergentes.
Les services publics de l’eau se posent souvent la question du maintien de la qualité des installations pour les générations futures avec une stabilité financière pérenne. Ce qui implique pour eux la hausse des tarifs dans un contexte de baisse constante des consommations d’eau. Il leur faut alors user de pédagogie vis-à-vis des usagers pour leur faire comprendre la stratégie de maintenance et de renouvellement des infrastructures mise en place.
Dans les années 1970, avec l’apparition des pollutions des cours d’eau, apparaissent les mouvement écologistes, les associations de consommateurs : la communication se focalise sur la protection de l’environnement et sur les changements de comportement des usagers.
Dans les années 2000, ce sont les informations liées à la mondialisation, à la libération des marchés et la gestion des services publics d’eau et d’assainissement qui émergent. Les messages anti-gaspillage existent toujours mais l’accent est mis sur la défense de la gestion publique.
Aujourd’hui, les professionnels de l’eau doivent communiquer en fonction des réalités locales pour que les décisions soient comprises, partagées et consensuelles.