Cycle de l’eau potable : dialogue et collaboration sont indispensables

Homme buvant de l'eau du robinet
Dans le contexte du dérèglement climatique et les impératifs d’adaptation et de sobriété associés auxquels nous sommes désormais tous confrontés, ce 22 mars 2024 est plus que jamais l’occasion de rappeler, encore et toujours, les solutions qui permettront collectivement, de répondre aux nouveaux enjeux de l’eau.

La distribution d’une eau potable de qualité passe par la confiance entre tous les acteurs de la gestion du cycle de l’eau potable.

En matière de qualité d’eau, il faut d’abord s’en remettre aux conclusions de l’hydrologue qui expertise la qualité des eaux souterraines sollicitées pour fournir l’eau potable.  Ses conclusions risquent de surprendre. Alors que nous pouvons croire que l’eau en profondeur est exempte de toute pollution, cet expert peut attirer notre attention, cartes géologiques à l’appui, sur la diversité des situations rencontrées qui entravent l’exploitation de la ressource : vidange d’une fosse à purin, accident de la route causant un écoulement d’hydrocarbures, caves contaminées lors d’inondations..) et la complexité de leur analyse.

Des interprétations parfois divergentes sur la qualité de la ressource

Le législateur a rédigé des réglementations s’adressant à des acteurs différents et dont l’application est contrôlée par des départements ministériels différents. C’est ainsi que l’on constate que l’arsenal réglementaire et les niveaux de responsabilité sont parfois sujets à interprétations divergentes.

Les services publics de l’eau se posent souvent la question du maintien de la qualité des installations pour les générations futures avec une stabilité financière pérenne.  Ce qui implique pour eux la hausse des tarifs dans un contexte de baisse constante des consommations d’eau. Il leur faut alors user de pédagogie vis-à-vis des usagers  pour leur faire comprendre la stratégie de maintenance et de renouvellement des infrastructures mise en place.

Dans les années 1970, avec l’apparition des pollutions des cours d’eau, apparaissent les mouvement écologistes, les associations de consommateurs : la communication se focalise sur la protection de l’environnement et sur les changements de comportement des usagers.

Dans les années 2000, ce sont les informations liées à la mondialisation, à la libération des marchés et la gestion des services publics d’eau et d’assainissement qui émergent. Les messages anti-gaspillage existent toujours mais l’accent est mis sur la défense de la gestion publique.

Aujourd’hui, les professionnels de l’eau doivent communiquer en fonction des réalités locales pour que les décisions soient comprises, partagées et consensuelles.

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Marillys Macé

Directrice générale du Centre d’information sur l’eau, dont la vocation est d'apporter des connaissances pédagogiques sur l'eau distribuée et sur la gestion de l'eau en France, d'analyser les comportements des consommateurs et d'analyser le discours des médias.

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Nathalie Davoisne

Nathalie Davoisne est responsable des Relations extérieures, Médias et Études au Centre d'Information sur l'Eau.

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