Coopération internationale dans le domaine de l’eau
La Journée Mondiale de l’eau du 22 mars 2013 met en lumière la coopération dans le domaine de l’eau. La coopération internationale dans le domaine de l’eau contribue en effet à la réduction de la pauvreté et à l’équité. Si cette coopération avec les pays en voie de développement revêt de nombreux aspects, elle permet notamment de mettre en place l’éducation sanitaire.
Santé et ressources en eau dans les pays en développement
Dans les pays en développement, 80 % des maladies sont d’origine hydrique et plusieurs millions de personnes meurent chaque année des suites de maladies causées par des bactéries, parasites ou virus présents dans la ressource en eau.
Permettre aux populations défavorisées d’avoir accès à l’eau potable et à un système d’assainissement ne suffit pas. Il est tout aussi indispensable de leur donner accès à l’éducation sanitaire afin d’assurer le suivi de la qualité de l’eau et le maintien de sa salubrité et en diminuant les facteurs favorisant les maladies hydriques. Il s’agit d’expliquer les risques liés à l’eau, pourquoi les points d’eau doivent être protégés, les mesures d’hygiène pour le transport, le stockage et l’utilisation de l’eau ainsi que l’entretien des récipients de stockage de l’eau.
Éduquer à l’eau dans le respect des cultures
Tous les éducateurs qui interviennent savent qu’il faut en premier lieu combattre les croyances des populations. En effet, éduquer à l’eau nécessite respect des cultures. Les populations, faute de microscope, ne connaissent ni les bactéries, ni les virus qui provoquent les maladies et pensent, comme des générations avant elles, que leurs maux sont le résultat d’une malédiction ou d’une colère divine. Leur faire comprendre par exemple que chaque membre d’une famille doit posséder son gobelet personnel est particulièrement difficile puisque, dans beaucoup de ces communautés, boire dans le même gobelet d’eau est un signe de politesse.
Sensibiliser à l’hygiène et à l’eau
Il faut profiter de l’installation de nouveaux équipements pour introduire de nouvelles pratiques d’hygiène, et avoir recours à des solutions concrètes pour expliquer les problèmes sanitaires. Cette sensibilisation est un travail long, nécessitant un soutien permanent des populations. Il est important d’identifier des personnes locales influentes qui prendront le relais au départ des coopérants : notables, autorités religieuses, responsables villageois, enseignants, agents de santé, sages-femmes…
Il est également important que les femmes soient intégrées dans la démarche éducative. En effet, c’est à elles qu’incombe la corvée d’eau, qui subissent les maladies des enfants et parfois leur mort.
Le Centre d’information sur l’eau : un expert de l’apprentissage sur l’eau
Bien évidemment, le contexte français n’a pas grand-chose à voir avec la situation des pays en voie de développement. Cependant, l’étude annuelle que le Centre d’information sur l’eau mène dans « L’opinion des Français sur l’eau » montre que bon nombre d’idées préconçues perdurent et qu’une majorité de consommateurs reste demandeuse d’informations sur l’eau. C’est ainsi qu’il fournit aux relais que sont notamment les enseignants et les personnels de santé de nombreux outils pour répondre aux interrogations sur l’eau et la santé.
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