Chaque Terrien dispose de 6 000 m3 d’eau, contre 17 000 en 1950

Une fleur bleue

Pierre Ribstein, professeur d’hydrologie, est intervenu devant les Franciliens sur les ressources en eau dans le monde, dans le cadre de débats et de rencontres organisés par la Région « Questions de sciences, enjeux citoyens ». Le Centre d’information sur l’eau était présent.

Pierre Ribstein rappelle tout d’abord que l’Organisation Mondiale de la Santé considère qu’il y a stress hydrique lorsqu’une personne dispose de moins de 1 700 m3 d’eau par an, et pénurie lorsqu’il dispose de moins de 1000 m3 d’eau par an. 1,4 milliard d’êtres humains (sur les 7 milliards) vivent en pénurie d’eau. On évalue que chaque Terrien dispose aujourd’hui de 6000 m3 de ressources en eau alors qu’en 1950, on estimait qu’il disposait de 17 000 m3. Croissance démographique galopante, industrialisation, urbanisation et intensification de la production agricole explique cette régression. Pourtant, ce constat ne veut pas dire que nous allons manquer d’eau à l’échelle mondiale mais que sa répartition dans le temps et dans l’espace sera inégale.

A quoi bon avoir des ressources en eau, si l’on ne peut la distribuer ?

Il ne faut pas seulement qu’un pays dispose de ressources suffisantes en eau. Il faut également qu’il soit dans la capacité technique et financière de la prélever pour la distribuer de bonne qualité à sa population.

En effet, la construction des infrastructures en ce domaine est très onéreuse et, une fois construites, il faut encore les entretenir. La mise en pratique risque d’être ardue car, si l’eau est un produit naturel, ce n’est pas un service qui peut être gratuit : son acheminement et son traitement ont un coût.

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Marillys Macé

Directrice générale du Centre d’information sur l’eau, dont la vocation est d'apporter des connaissances pédagogiques sur l'eau distribuée et sur la gestion de l'eau en France, d'analyser les comportements des consommateurs et d'analyser le discours des médias.

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