Ça chauffe pour l’eau…
Samedi dernier, il y a eu une mobilisation inédite pour le climat. Un appel citoyen après la démission de Nicolas Hulot ainsi que la campagne internationale d’action ont particulièrement joué en sa faveur. Le moment est donc propice pour rappeler que pour l’eau tout particulièrement, selon les climatologues, Il faut tout faire pour limiter l’augmentation de la température à environ 2 °C à long terme. Au delà, les conséquences pourraient être incertaines.
Une augmentation de la température moyenne de la terre de 2 °C au cours du 21ème siècle est loin de passer inaperçue
D’après le GIEC (groupe d’experts intergouvernemental), la température moyenne de la planète a augmenté de 0,78 °C sur un siècle avec de fortes disparités. En France métropolitaine, sur la même période, la température moyenne a augmenté de 1,3 °C. Cette constatation est préoccupante dans le domaine de l’eau.
Les impacts quantitatifs et qualitatifs du réchauffement sur l’eau ont été mesurés. Sur le plan mondial, le pourcentage de la population exposée aux situations de stress hydrique passerait de 9 % en 2008 à 38 % en 2025.
En France, l’impact existe à horizon 2030
En France, à l’issue du Grenelle de l’environnement, le groupe « eau et impact du changement climatique » avait identifié ainsi plusieurs secteurs économiques impactés aux horizons 2030 à 2100, comme l’eau potable ou l’agriculture.
S’agissant de l’eau potable, le changement climatique entraînerait une concentration des azotes plus forte dans les masses d’eau. Certes, les opérateurs auront des solutions : multiplier les traitements plus sophistiqués pour conserver la qualité de l’eau, mais surtout recourir au développement des ressources alternatives, comme le recyclage des eaux usées ou le dessalement de l’eau de mer, pour assurer l’approvisionnement en eau.
Depuis quelques années, les Français se montrent inquiets face à cette situation. Selon le baromètre 2017 du Centre d’information sur l’eau en collaboration avec TNS Sofres, « les craintes de pénurie d’eau sont toujours plus marquées : 59 % des Français craignent de manquer d’eau dans l’avenir. C’est 21 % de plus qu’en 2010. « Ce qui s’explique par une véritable prise de conscience des conséquences du changement climatique. » expliquait Marillys Macé, directrice générale du Centre d’Information sur l’eau, lors d’une conférence de presse en décembre 2017. La mobilisation de ce week end a été démonstrative en la matière…