Au revoir Marseille, bientôt Daegu
Le Forum mondial de l’eau a fermé ses portes le 17 mars 2012 à Marseille. Bien sûr, je pourrais ici parler de chiffres. Mais il convient avant tout de constater que les personnes idoines étaient réunies pour faire avancer la cause de l’eau et la cause des hommes. Celles qui décident, celles qui agissent et celles qui savent : des gouvernants, des élus locaux, des représentants des ONG et de la société civile.
173 états étaient représentés sachant que 194 pays (Vatican compris) sont reconnus par l’Organisation des Nations Unies… Leurs travaux ne doivent pas se mesurer à l’aune de 6 jours d’exposition médiatique mais également à celle des 18 mois qui ont précédé et pendant lesquels les experts ont débattu, échanger, négocier. Si l’objectif à atteindre peut sembler simple (fournir de l’eau potable et de l’assainissement à 7 milliards de terriens), sa mise en œuvre est difficile tant sont nombreux les paramètres (financiers, économiques, sociologiques, politiques, religieux, techniques, scientifiques…) et tant les expériences sont hétérogènes.
Des centaines de solutions ont été débattues: toutes ne seront peut-être pas généralisées mais en tous cas elles sont toutes porteuses d’espérance : nombreux sont les possibles et nombreuses sont les énergies créatrices au chevet de l’eau. Quant à des engagements pour accélérer l’accès à l’eau et à l’assainissement, il y en a eu beaucoup de pris . Même s’ils n’ont pas tous été visibles. Tous ne sont pas faits pour « passer la rampe » et être partagés avec le public : trop conceptuels ou trop techniques.
Pour ma part, ceux que je retiens :
– l’encouragement fort à généraliser le 1% solidaire pour l’eau (la France en est l’inventeur), parmi les gestionnaires des services d’eau et d’assainissement;
– la reconnaissance du rôle des élus locaux dans l’organisation des services d’eau et d’assainissement;
– l’intégration de l’eau comme l’une des 9 priorités de Rio+20 en juin au Brésil;
– ou encore la signature par les représentants des bassins hydrographiques du pacte mondial pour une gestion de l’eau démocratique et solidaire.
L’ONG Solidarités International a reconnu que le Forum de Marseille avait été une étape utile même si tout n’était pas encore résolu et Programme Solidarités-Eau (Ps-Eau) a eu la satisfaction de nouer de nouveaux partenariat pour développer son aide aux pays du Sud.
Dommage que les participants au forum alternatif n’aient pas nourri les débats du Forum mondial alors que plusieurs d’entre eux assistaient à nombre de cessions.
Le Centre d’information sur l’eau sera présent au 7ème Forum mondial de l’eau, à Daegu en Corée du Sud, en… 2015!
Photo ©Le Centre d’information sur l’eau