Aucun laissé-pour-compte
A seulement 1500 km de chez nous, en Europe centrale, plusieurs groupes sociaux ne bénéficient pas d’un accès équitable à l’eau. Donc à l’assainissement. C’est la communication faite ce 13 mars au Forum mondial de l’eau par la Commission Economique pour l’Europe des Nations Unies (CEE-ONU) qui a mené des travaux sur ce sujet en étroite coopération avec le Gouvernement français. Explication d’un fait difficile à croire.
Les différences socioculturelles sont en première ligne dans cette inégalité d’accès à l’eau : ceux qui appartiennent à des groupes vulnérables ou marginalisés (Roms et Gens du voyage, minorités ethniques, migrants, immigrés illégaux, habitants de bidonvilles, personnes handicapées) font souvent face à des obstacles supplémentaires dans l’accès à l’eau et à l’assainissement. Parmi les progrès réalisés dans ce domaine, la Hongrie, par exemple, a annoncé la récente nomination d’un Commissaire Parlementaire pour les Générations Futures. Ses tâches sont claires: veiller à la prise de mesures législatives garantissant la pérennité et l’amélioration de l’état de l’environnement, identifier les anomalies et initier des mesures générales ou spécifiques permettant de les résoudre.
La ville de Belgrade, en Serbie, avait élaboré un plan d’actions pour réduire le nombre des 130 installations insalubres de Roms, faisant de l’accès à l’eau et l’assainissement un élément « important » de ce programme. Anna Tsvietkova, représentante de l’ONG ukrainienne Mama-86, explique: « la sensibilisation du public est un élément clé de la réponse politique pour assurer la réalisation du droit à l’eau et à l’assainissement pour tous les groupes de la société afin que nul ne soit laissé pour compte ».
Elle a également annoncé que le rôle de Mama-86 en matière de plaidoyer et de sensibilisation du public a conduit à une réduction de la mortalité infantile. «Réaliser l’accès équitable à l’eau et à l’assainissement nécessite l’engagement de tous », a conclu le député français André Flajolet. Il a souligné que le droit à l’eau et à l’assainissement est, depuis la récente résolution des Nations Unies, «devenu universel pour toutes les personnes et contraint les gouvernements à agir». André Flajolet a encouragé « les gouvernements, autorités locales, opérateurs privés et publics, société civile, chercheurs, ONGs et autres intervenants à unir leurs
forces pour faire la lumière sur les inégalités existantes et pour trouver les moyens de rendre possible un accès équitable à l’eau et à l’assainissement pour tous ».
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