Emission « Eau et Santé » sur France 5
Mardi 28 janvier 2014, en première partie de soirée France 5 a ouvert le débat sur une question centrale autour de l’eau et la santé. Michel Cymes et Marina Carrère d’Encausse ont animé avec des spécialistes de l’eau, chercheurs et médecins une émission en direct durant laquelle chacun a exposé son point de vue avant de répondre aux questions des téléspectateurs. L’eau du robinet comme les eaux en bouteille sont passées au crible : normes de potabilité, sodium, calcium, promesses sur les bienfaits…
Ont participé avec moi à cette discussion : Jean-Pierre Deffis, président de la Chambre syndicale des eaux minérales; André Cicolella, président du réseau Environnement Santé; Thomas Laurenceau, rédacteur en chef de 60 millions de consommateurs, Jacques Hubert, urologue au CHU de Nancy. Nitrates, pesticides, résidus de médicaments, autant de questions qui ont trouvé là, sur ce plateau une conclusion quasi consensuelle : l’eau du robinet en France peut être bue en toute sécurité. C’est l’un des produits alimentaires les plus contrôlés.
Si beaucoup de choses ont eu le temps d’être évoquées, je reste toutefois un peu « frustrée » de ne pas avoir eu l’opportunité d’expliquer au public comment une norme était établie pour protéger sa santé. Les normes sont fixées au niveau européen, inspirées des recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et transcrites dans le droit français (Code de la santé publique).
Les normes sont fixées en fonction des risques encourus par les populations les plus vulnérables (nourrissons, femmes enceintes). Elles s’appuient sur les études médicales établissant les doses maximales admissibles (DMA), c’est à dire la quantité de telle ou telle substance qu’un individu peut absorber quotidiennement sans danger tout au long de sa vie. Sur cette base, on calcule la quantité maximale qui peut être apportée par l’eau, en prenant une confotabl marge de sécurité. Ainsi, tout dépassement temporaire et modéré de la norme ne constitue pas nécessairement un risque pour le consommateur. Les teneurs tolérées sont infimes, souvent de l’ordre du microgramme par litre.
En cas de dépassement des limites, le préfet peut faire cesser la production pour protéger la santé des consommateurs.