Marier l’eau et le feu

La sécheresse exceptionnelle qui affecte la France (50 départements en alerte),conduit à des débits inférieurs à la normale dans de nombreux cours d’eau, ce qui entraîne une diminution de la production hydroélectrique et rejaillit sur les moyens nucléaires et thermiques qui sont refroidis par ces cours d’eau. Pour répondre aux exigences de protection des milieux aquatiques, lorsque les débits sont faibles ou bien que la température des cours d’eau s’élève, on peut décider la diminution de la puissance de certaines centrales, voire leur arrêt . Le ministère de l’industrie vient d’activer une cellule de veille pour surveiller l’évolution de la sécurité d’approvisionnement électrique en fonction des moyens de production disponibles et de l’évolution de la demande. Cet épisode climatique nous rappelle la synergie entre l’eau et l’énergie. Une réflexion est d’ailleurs engagée sur une énergie plus respectueuse de l’environnement et sur des services d’eau et d’assainissement moins gourmands en énergie. Lors du Grenelle de l’Environnement, pour la première fois en France, hydroélectriciens, ONG, élus, services de l’Etat se sont retrouvés pour signer la Convention sur le développement d’une hydroélectricité respectant les milieux naturels . Celle-ci oblige notamment la restauration de la continuité écologique des cours d’eau, sachant que les ruptures de continuité écologique sont responsables de la moitié des risques de non atteinte du bon état des eaux. WWF France reconnait que cette convention est un modèle parce qu’elle a permis de passer du conflit à la coopération.

 

 

 

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Marillys Macé

Directrice générale du Centre d’information sur l’eau, dont la vocation est d'apporter des connaissances pédagogiques sur l'eau distribuée et sur la gestion de l'eau en France, d'analyser les comportements des consommateurs et d'analyser le discours des médias.

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