Fonte précoce des glaces en Arctique : des signes clairs du dérèglement climatique
Preuve d’un réel réchauffement climatique : la fonte des glaces. À la fois causée par l’activité humaine et par un système naturel climatique, la fonte des glaces préoccupe la communauté scientifique et les experts de l’énergie.
Désignée comme dangereuse pour la planète et pour l’humanité, la limitation de l’impact du réchauffement climatique devient un phénomène mondial.
Découvrez les enjeux du changement climatique et les solutions adaptées.
Les enjeux du réchauffement climatique
Cela fait maintenant de nombreuses années que les scientifiques alertent sur les dangers liés au réchauffement de la planète. Les exemples autour du globe ne manquent pas pour illustrer le dérèglement climatique auquel nous assistons en ce moment.
Au Groenland, par exemple, la saison des fontes des glaces a débuté deux semaines plus tôt (en comparaison avec les données des 40 dernières années). En mai 2020, nous avons aussi assisté à une vague de chaleur en Sibérie occidentale. D’après les scientifiques sur place, ce phénomène météorologique n’était pas arrivé depuis plus de 60 ans à cette période de l’année. Et ces vagues de chaleur ont aussi touché plusieurs parties de l’Arctique, attaquant le permafrost (un sol dont la température reste en dessous de 0° pendant plus de deux années consécutives).
Toujours d’après les scientifiques Les risques de cette fonte du permafrost sont multiples :
- Il y a d’énormes quantités de gaz à effet de serre qui sont piégés sous la glace. Ainsi, si celle-ci venait à fondre, ce gaz serait libéré dans l’atmosphère.
- De plus, cette fonte des glaces entrainerait une hausse du niveau de l’eau de la mer. Ce qui pourrait générer, à terme, des catastrophes écologiques pour les villes côtières.
- Sans oublier l’impact sur la faune qui vit sur place.
D’après les spécialistes, l’homme ne serait pas le seul coupable de ce changement climatique. 4/5° seraient attribuables à des variations naturelles du système climatique et 2/3° seraient imputables à l’activité humaine.
Dans les faits, on peut se dire que 2/3° ne sont pas une grande différence à l’échelle de la planète. Le Partenariat Français pour l’Eau avec l’appui de ses membres scientifique a imaginé un monde où la température serait montée de 4°.
Voici quelques exemples de conséquences :
- Des cultures qui n’arrivent plus à pousser ;
- Une sécheresse de certains cours d’eau limitant considérablement les rendements de la pêche ;
- D’autres événements météorologiques extrêmes et destructeurs (inondations, tempêtes, feux de forêt, etc.).
- Certaines régions déjà chaudes se transformeraient en désert avec un rationnement de l’eau qui deviendrait, alors, une denrée rare et payante ;
- Des millions de personnes qui seraient obligées de partir en exil ;
- Des morts dues aux fortes sécheresses et aux maladies.
De la science-fiction ? Si nous ne faisons rien, il est possible que cela se passe à la fin du 21e siècle. C’est donc nos enfants et petits-enfants qui seront directement concernés.
De ce fait, c’est toute la question de la gestion des réserves d’eau et de son accès qui se trouvera au centre du débat en cas de réchauffement climatique. Parce qu’il faut savoir que 1/6e de la population dépend de l’eau douce fournie par les glaciers durant les saisons sèches, une fonte des glaciers pourrait briser ce fragile équilibre.
La transition écologique : qu’est-ce que c’est ?
Devant ces observations, les différents pays du monde se voient obligés de réfléchir à une transition écologique. Celle-ci doit permettre de construire un nouveau modèle économique et social afin de remettre l’écologie au centre de nos vies. L’objectif : diminuer au maximum notre impact environnement sans pour autant perdre en dynamisme et compétitivité à l’échelle nationale et mondiale.
Ainsi, en 2015, la loi n° 2015-922 relative à la transition écologique pour la croissance verte a désigné 9 objectifs :
- -75% d’émission de gaz à effet de serre d’ici 2050 ;
- -50% de consommation énergétique d’ici 2050 ;
- -30% de consommation d’énergie fossile d’ici 2030 ;
- 32% de notre consommation énergétique doit venir des énergies renouvelables ;
- Réduction du nucléaire à 50% maximum ;
- -50% de mortalité causée par la pollution atmosphérique ;
- 100% du parc immobilier BBC d’ici 2050 ;
- Département d’outre-mer totalement autonome au niveau de l’énergie d’ici 2030 ;
- Augmentation de la quantité de froid et de chaleur renouvelables et de récupération de ces dernières (x5 d’ici 2030).
Le défi est difficile, mais l’enjeu est concret, car tenir ces objectifs permettrait d’améliorer notre santé et celle de notre planète tout en luttant contre le réchauffement climatique et la précarité énergétique induite par cette dernière.
Les solutions de transition écologique pour les particuliers et entreprises
Heureusement, il existe de nombreuses solutions pour limiter ce réchauffement climatique.
La plus importante est celle de consommer différemment. On appelle cela l’économie circulaire. Celle-ci repose sur trois piliers : « Mieux produire, mieux consommer et mieux valoriser ». L’objectif étant d’utiliser plus intelligemment nos objets et nos ressources en évitant le gaspillage et en valorisant le recyclage.
Pour cela, il est indispensable d’améliorer notre empreinte eau (mesure de l’impact de l’activité humaine sur l’usage de l’eau domestique, industriel ou agricole). Chacun à son échelle peut transformer son usage de l’eau pour contribuer à la transition environnementale.