Montagnes : les châteaux d’eau du monde
Comme chaque année se tiendront à Megève les 8, 9 et 10 octobre 2014 les Etats Généraux de l’Eau en Montagne. Le thème en sera « Anticiper les conséquences du changement climatique : en montagne plus qu’ailleurs ! ».
Les glaciers alpins ont perdu 40 % de leur surface depuis 1850, ceux des Pyrénées 80 %. La communauté scientifique s’accorde sur la réalité du changement climatique et sur le fait que la préservation de la ressource en eau sera fortement liée à l’aménagement des territoires de montagne. Il s’agira de répondre au changement de forme (neige ou pluie) et de répartition saisonnière des précipitations.
Tous les grands fleuves européens et leurs affluents prennent leur source en montagne qui apporte une contribution essentielle à leur débit. Or, moins d’enneigement et fonte des glaciers perturbent les régimes hydrauliques, et, par contrecoup, l’alimentation en eau potable des populations de l’aval, l’hydroélectricité, la navigation fluviale, l’irrigation, le refroidissement des centrales.
Une stratégie à grande échelle
Il va donc falloir une stratégie à l’échelle des massifs pour conserver et stocker des ressources en eau, aménager les versants pour retenir l’eau, gérer le couvert végétal et forestier, protéger les zones humides et réduire l’imperméabilisation des sols.
De bonnes pratiques existent déjà. Restent à les généraliser : damage approprié des pistes de ski qui allonge la saison de ski tout en assurant la rétention d’eau, développement de la micro électricité sur les réseaux d’eau potable et d’eaux usées des stations et pratiques d’agro-sylvo-pastoralisme qui assurent la protection des captages d’eau potable.