La forêt, épurateur naturel de l’eau
France Nature Environnement (FNE) a fait paraître un article intéressant pour expliquer comment la forêt peut garantir une eau de qualité à proximité des zones de captage.
La qualité de l’eau protégée par le sol de la forêt
La microfaune du sol, les racines, les champignons qui composent le couvert forestier font que la pénétration de l’eau est cinq fois plus importante en forêt que dans les prairies ou dans les champs.
Les arbres qui se développent sur le bord des cours d’eau absorbent jusqu’à 80 % des nitrates et 70 % des phosphates ruisselant vers les rivières. Elles retiennent également 90 % des sédiments causés par l’érosion des berges.
Les bonnes pratiques forestières préservent la ressource en eau
L’exploitation forestière peut générer des pollutions accidentelles dues aux huiles et hydrocarbures des machines. Il faut donc préconiser l’utilisation d’huiles biodégradables et de kits de dépollution.
En zone de captage d’eau, les coupes rases sont déconseillées pour réduire les pertes en nitrate (les feuilles retiennent l’azote).
Les forêts de feuillus sont à privilégier : leur système racinaire utilisent plus de nitrates et préservent ainsi les nappes d’eau. De plus, leur humus n’acidifie pas l’eau, au contraire des forêts de résineux.
Le mélange des essences et la gestion en futaie irrégulière sont à privilégier pour garantir le bon fonctionnement de l’écosystème et donc la qualité de l’eau.
La forêt diminue le prix de l’eau
En assurant une épuration naturelle de l’eau, la forêt permet de limiter les traitements pour produire de l’eau potable. Et donc les coûts. Un hectare de forêt supplémentaire dans un bassin d’approvisionnement en eau potable permet en moyenne une économie de 15 € par an sur les dépenses en eau potable d’un consommateur.
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