Enseignement du GIEC sur la ressource en eau
Le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) du 31 mars 2014 a mis en avant l’impact du climat sur la ressource en eau et l’augmentation des risques. Le Partenariat Français pour l’Eau (PFE) a analysé le chapitre 3 du rapport portant sur l’eau douce.
L’impact du climat sur la ressource en eau et l’augmentation des risques
Au-delà de 2°C de réchauffement climatique, chaque degré supplémentaire entrainerait une réduction de 20 % des ressources en eau renouvelables, ce qui toucherait 7 % de la population mondiale. 8 terriens sur 10 seraient touchés par des insécurités hydriques qui pourraient conduire à des conflits entre usages. A la fin du 21ème siècle, le nombre de personnes en risque d’inondations pourrait tripler. Les impacts seront variables géographiquement et sociologiquement mais la question des réfugiés climatiques est réelle.
L’accroissement des variabilités d’écoulements et de la fonte des neiges et des glaces réduirait l’approvisionnement en eau. Il faudra alors compenser en utilisant plus les eaux souterraines. L’augmentation de la température et des eaux de surface augmentera les effets d’évaporation avec une acidification qui affectera la potabilité de l’eau et l’équilibre des écosystèmes.
Les impacts du changement climatique
Les impacts en démographie, la demande renforcée en eau et en énergie, les modes de production et de consommation non durables sont étroitement liés et interdépendants.
Les impacts sur la ressource en eau peuvent avoir des répercussions sur les situations politique, économique et sociale d’un pays. Ces interrelations impliquent pour les gestionnaires de la ressource en eau de mettre en balance de nombreux critères tels que la démographie, l’aménagement du territoire, l’urbanisation, l’irrigation.
L’agriculture, l’énergie, les services municipaux et la protection et la conservation des eaux naturelles doivent prendre en compte les impacts du changement climatique et des perspectives d’adaptation. Le GIEC conseille de développer des stratégies de résilience et de privilégier des solutions qui sont déjà bénéfiques dans le contexte actuel.
Des raisons d’être optimistes pour l’eau
Les acteurs français de l’eau travaillant à l’international ont de nombreuses expériences à mettre en valeur au niveau international, européen et local.
Le secteur de l’eau doit être un exemple fort de bonnes pratiques et d’innovations pour l’adaptation au changement climatique. Il est d’ores et déjà un secteur fort en expérience en réduction des gaz à effets de serre.