Journée Mondiale des Zones Humides 2013
La Journée Mondiale des Zones Humides est organisée tous les ans le 2 février. Chaque année depuis 1997, une journée commémore la signature de la Convention internationale de Ramsar, consacrée aux zones humides. Son but est, au travers d’évènements, de sensibiliser le public aux valeurs et aux avantages de ces milieux aquatiques. Les zones humides représentent en effet un enjeu important dans la gestion des ressources en eau.
La Convention internationale de Ramsar
Durant les années 1960, États et organisations environnementales se sont préoccupés de la perte et la dégradation accélérées des zones humides. C’est dans ce contexte que la convention de Ramsar, entre en vigueur en 1975, signée par 159 pays dont la France.
Ce traité international sur les zones humides est un cadre pour « La conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides par des actions locales, régionales et nationales et par la coopération internationale, en tant que contribution à la réalisation du développement durable dans le monde entier ».
Qu’est-ce qu’une zone humide ?
Une zone humide se situe entre la terre et l’eau. C’est un lieu remarquable par sa biodiversité exceptionnelle.
Il y a des zones humides d’eau salée : zones d’estuaires et de vasières, prés salés, mangroves, marais et lagunes côtières, marais agricoles aménagés, marais saumâtres… et les zones humides d’eau douce : zones alluviales, régions d’étangs, plans d’eau ponctuels et arrières- littoraux, tourbières, prairies humides…
Les zones humides rendent des services écosystémiques liés à la qualité des ressources en eau. Tout d’abord, elles ont une fonction hydrologique : épuration naturelle des eaux, alimentation des nappes souterraines et donc soutien d’étiage et atténuation des crues des cours d’eau. Selon le ministère du développement durable, le pouvoir d’épuration naturelle des eaux d’une zone humide peut faire réaliser une économie de traitement en eau potable jusqu’à 2000 €/ha/an.
Elles ont un intérêt biologique pour l’environnement car elles sont des abris et lieux de vie pour les poissons et les oiseaux ; Elles ont également une finalité économique : production agricole, piscicole, conchycole. Elles jouent un rôle climatique : elles provoquent en effet une forte évapotranspiration – émission de vapeurs d’eau – qui influence localement le climat.
Les tourbières, ces zones humides riches en matière organique, sont des pièges à carbone, ce qui est très important dans la régulation climatique. Enfin, les zones humides sont des lieux à forte valeur culturelle et touristique et sont un excellent support d’activités pédagogiques pour faire comprendre le fonctionnement des écosystèmes et le cycle de l’eau.
Disparition progressive des zones humides
Depuis un siècle, 50 % des zones humides ont disparu en raison de l’urbanisation, notamment dans les espaces littoraux, de l’intensification de l’agriculture et des pollutions. Ces zones naturellement humides sont devenues des territoires artificialisés dont les particularités écologiques sont désormais liées à la gestion de ces eaux de surface.
En France, la superficie des zones humides est estimée à 3 millions d’hectares.
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