L’eau est un métier
Les études que mène régulièrement le Centre d’Information sur l’eau montrent que les consommateurs ont confiance dans la qualité de leur eau du robinet et sont satisfaits du service public de l’eau et de dépollution des eaux usées de leur commune.
Lorsque 8 personnes sur 10 portent de telles appréciations, c’est un encouragement pour la commune qui assume la responsabilité de préserver la santé publique et environnementale et de gérer ce service en faisant des choix techniques et budgétaires. C’est aussi le constat que l’opérateur a su apporter à la collectivité les solutions technologiques aux problèmes souvent complexes de traitement de l’eau et de dépollution.
Nous avons la chance de ne plus avoir à nous préoccuper de la corvée d’eau ni de savoir si l’eau que nous utilisons nous rendra malade. Ouvrir le robinet se fait sans y penser à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Ce confort nous fait perdre de vue que l’eau potable n’existe pas dans la nature et que les circuits eau potable et eaux usées sont totalement déconnectés.
Produire une eau potable et dépolluer les eaux usées ce n’est ni un miracle, ni de la magie. C’est avant tout un métier exigeant qui ne repose pas seulement sur une obligation de moyens mais sur une exigence bien plus grande : l’obligation de résultats. Et donc, ce métier ne peut se mener qu’avec une palette très étendue de savoir-faire mais aussi une mise à disposition de moyens technologiques capables par exemple de débarrasser l’eau de pollutions bien souvent à l’état de traces ou de s’adapter à des qualités d’eau brute difficiles. Cette technologie avancée, ce n’est pas non plus le fruit du hasard. C’est une longue expérience qui a permis d’engranger les bonnes pratiques mêlée à des efforts de recherche et de développement qui ont permis aux entreprises dont l’eau est le métier de mettre à la disposition des collectivités les bons outils. Cà peut être des membranes qui filtrent l’infiniment petit dans l’eau, çà peut être les réseaux intelligents comme la télé relève qui permet d’économiser l’eau ou les robots chercheurs de fuites dans les canalisations mais c’est aussi transformer l’énergie des eaux usées en chaleur pour chauffer un quartier ou demain proposer des ressources en eau alternatives.
Au delà des discours anxiogènes sur l’eau qui peuvent être véhiculé auprès des consommateurs, il est temps d’avoir des discours plus pédagogiques vis à vis d’eux. Ils ne pourront ainsi que mieux participer à la gestion de leur eau sur leur territoire.