Le désamour des Français pour les sujets environnementaux.
Une année riche d’actualité sur l’eau, qui influe sur l’opinion et les attentes des Français.
De récents baromètres d’opinion révèlent un intérêt moins grand des Français pour les sujets touchant à l’environnement. Le Baromètre CIeau/TNS Sofres « Les Français et l’eau » paru en mars 2013 ne dément pas.
Les citoyens découragés face à la dégradation de l’environnement
Le baromètre sur l’environnement commandé par Greenpeace à l’Institut CSA montre bien le recul de l’écologie dans les préoccupations des Français. Ils ne sont que 30 % à dire que l’écologie est une des questions prioritaires alors qu’en 2009, ils étaient 47 %. Par contre, ils sont plus nombreux à croire à la réalité du dérèglement climatique (75 %). Dans la même proportion, ils jugent les conférences internationales sur le climat impuissantes pour trouver des solutions. Les sondés retirent leur confiance aux principales associations environnementales hors WWF et comptent sur les citoyens pour défendre la cause environnementale.
Une étude TNS-Sofres menée pour l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) est une nouvelle illustration du désintérêt pour les questions d’environnement. En 2006, elle montrait que la pollution était l’un des problèmes les plus importants pour 65 % des Français. En 2011, ils n’étaient plus que 38 % à avoir le même jugement.
Quid des ressources en eau ?
Quant au baromètre du Centre d’information sur l’eau, il mesure un léger repli sur la préservation des ressources en eau. Les Français sont moins nombreux que l’an dernier (67 % au lieu de 73 %) à penser que les ressources en eau (nappes souterraines, rivières, fleuves) sont polluées. Ces résultats sont à mettre en parallèle avec la diminution du nombre de personne qui affirment « moi aussi dans ma vie quotidienne, je contribue à la pollution de l’eau » (69 % au lieu de 72 % en 2011). Cependant, les craintes de pénurie d’eau sont toujours plus marquées : 57 % des Français craignent de manquer d’eau dans l’avenir. C’est 19 % de plus qu’en 2010, ce qui s’explique sans doute par les sécheresses qui ont marqué le pays et une meilleure prise de conscience des conséquences du changement climatique.
Les billets verts prennent le pas sur l’environnement
Les résultats de ces trois études démontrent donc l’ampleur du phénomène de désintérêt pour l’environnement. Leurs conclusions sont également identiques sur les causes de ce désamour : ce sont désormais les questions socio-économiques qui ont pris le pas dans les préoccupations des Français. D’ailleurs, le baromètre Centre d’information sur l’eau/TNS-Sofres montre que ce sont des raisons financières qui motivent avant tout la maîtrise de consommation d’eau.