La ressource en eau, c’est quoi ?
Une année riche d’actualité sur l’eau, qui influe sur l’opinion et les attentes des Français.
Cette année a été marquée par une actualité très riche, que ce soit en termes d’appels répétés à la sobriété face aux effets du dérèglement climatique, de questions sur la qualité de l’eau suscitées par l’évolution de la réglementation ou encore d’impacts de l’inflation sur le service de l’eau. Autant d’éléments dont les effets sont bien mesurables sur l’opinion des Français… et qui suscitent de réelles attentes de solutions à apporter par les acteurs de l’eau.
On appelle ressource en eau ou ressource hydrique, toutes les eaux accessibles dont nous disposons pour satisfaire et couvrir tous nos besoins et pour le bon fonctionnement de nos écosystèmes.
Ressources d’eau naturelles et ressources d’eau artificielles
Il existe des ressources naturelles (nappes souterraines, fleuves, rivières…) mais également artificielles parce que créées par l’homme (plans d’eau, canaux…). Par contre, une citerne, un puits d’eau ne sont pas des ressources mais des dispositifs de stockage provisoire. Les eaux littorales peuvent constituer une ressource en eau notamment dans certaines régions côtières, par exemple pour un usage domestique après dessalement ou pour alimenter des bassins d’aquaculture marine.
Quelle est la proportion d’eau douce dans le monde ?
L’eau occupe 71 % de la surface de la Terre. Cependant 97,2 % de cette eau est salée. L’eau douce représente moins de 3 % du volume d’eau de la planète. La majeure partie de cette eau douce est gelée. Il s’agit des glaces des pôles et des neiges éternelles. Au total, seulement 0,6 % de l’eau de la planète est de l’eau douce disponible.
Qu’est-ce que le cycle de l’eau ?
L’eau sur terre, sous l’effet de la chaleur du soleil, s’évapore et se condense dans l’atmosphère en formant des nuages. Les nuages, sous certaines conditions atmosphériques, provoquent des précipitations (pluie, neige, grêle) qui tombent dans les océans, les fleuves, les rivières et sur la terre ferme. Les plantes absorbent une partie de l’eau. Elles en rejettent dans l’atmosphère par évapotranspiration.
Le reste des précipitations s’infiltre dans les nappes d’eau souterraines ou rejoint océans et cours d’eau avant de s’évaporer à nouveau. C’est le grand cycle de l’eau, depuis la nuit des temps.
Dans toute l’Europe, les données mettent en évidence les dégradations persistantes des fleuves, des rivières et des nappes d’eau souterraines.
La France n’échappe pas à ce constat. 45 % des eaux de surface et 59 % des eaux souterraines sont en bon état chimique.
Rappelons que les ressources en eau utilisées pour la production d’eau potable font l’objet de contrôles très stricts. Aussi, avant d’être distribuée et de couler à notre robinet, l’eau subit de nombreux traitements pour notre santé dans les usines de potabilisation, utilisant des technologies très avancées qui diffèrent selon la nature et la qualité de la ressource.
Réserves d’eau souterraines
23 % des ressources en eau s’infiltrent dans le sol pour reconstituer les réserves souterraines. Au total, les réserves en eau disponibles s’élèvent en moyenne à 191 milliards de m3 par an, ce qui équivaut à plus de 3 265 m3 par personne et par an. Ces ressources en eau couvrent l’ensemble des besoins de l’agriculture, de l’industrie, de la production d’énergie et de la vie quotidienne. Le seuil de stress hydrique établi par l’Organisation Mondiale de la Santé est de 1 700 m3.