65% des nappes phréatiques restent encore à des niveaux insuffisants malgré la pluie…
2 nappes sur 3 ont baissé en septembre et 83 départements sont en restriction d'eau, ne relâchons pas nos efforts pour préserver nos ressources
Les inquiétudes persistent en ce début d’automne, même si la situation s’est, certes, un peu améliorée, par rapport à l’an dernier, le bilan reste très contrasté selon les régions au mois de novembre.
Exposés au manque d’eau 83 départements sont actuellement confrontés à une situation de sécheresse et à des mesures de restriction d’usages de l’eau. Les restrictions d’eau liées à une insuffisance de disponibilité des ressources sont autant de situations inédites à cette période de l’année. C’est pourquoi le Centre d’information sur l’eau appelle a poursuivre collectivement l’effort de sobriété.
Pourtant, il a plu ces derniers mois, alors pourquoi devrait-on s'alarmer ?
Cette pluie n’a pas été suffisante pour assurer pleinement la recharge des nappes, notamment à cause des températures élevées des mois de septembre et début octobre. Or, c’est à partir d’octobre et durant l’hiver que s’effectuent les recharges des nappes phréatiques.
Il n’a pas plu de façon homogène sur tout le territoire. Si les pluies de ces derniers mois ont permis de recharger certaines nappes, notamment dans la moitié nord du pays, une partie du territoire reste confrontée à des niveaux, historiquement bas, des nappes phréatiques (pourtour méditerranéen, couloir Rhône-Saône, bassin parisien et Alsace).
Selon le BRGM il semble, d’ailleurs, peu probable de retrouver des niveaux au-dessus des normales en 2024. Les déficits se sont accumulés année après année, aggravés par une hausse tangible des températures.
Doit-on craindre pour l'approvisionnement en eau ?
Une grande partie de l’eau qui arrive à nos robinets provient des nappes phréatiques, c’est pourquoi des actions ont été initiées pour protéger, avant tout, notre approvisionnement en eau potable.
L’eau est au cœur de toutes nos activités agriculture, industrie, production d’énergie, usages domestiques… Nous sommes donc tous concernées par la nécessité de préserver les ressources en eau, si nous ne voulons pas être confrontés à des arbitrages d’usages.
Outre le caractère incontournable de l’eau, dans notre quotidien, rappelons que lorsque les nappes sont basses, elles ne sont plus en mesure d’alimenter les cours d’eau avec des conséquences sur la faune et la flore.
Nathalie Davoisne
Nathalie Davoisne est responsable des Relations extérieures, Médias et Études au Centre d'Information sur l'Eau.
