Etat des nappes phréatiques cet automne : où en sommes-nous ?

Selon la dernière publication du BRGM, l’état des nappes phréatiques présente un tableau contrasté. La situation s’est, certes, améliorée entre juillet et août (en juillet, 72 % des nappes avaient des niveaux sous les normales mensuelles, vs 62 % en août), grâce notamment à d’intenses précipitations qui ont permis d’améliorer la recharge, tout particulièrement dans le nord du pays.

Cependant, sur une grande partie du territoire (les régions méditerranéennes, le couloir Rhône Saône et le sud de l’Alsace), la situation restait préoccupante en septembre, avec des niveaux sous les normales saisonnières.

Quelques éclaircissements : La période de recharge 2022-2023 n’a pas été clémente pour une majeure partie du territoire, engendrant des épisodes déficitaires. Les pluies tombées au printemps et à l’été ont toutefois apporté une bouffée d’oxygène aux nappes les plus réactives, tout particulièrement dans le nord. Mais il faut savoir que ces pluies sont arrivées trop tard pour être totalement efficaces.

Si l’on compare à l’année précédente, août 2023 a été moins catastrophique. En effet, en août 2022, 77 % des nappes affichaient des niveaux sous les normales, contre 62 % cette année. C’est mieux, mais des disparités locales persistent. Et de nombreuses communes ont souffert d’un manque d’approvisionnement en eau.

Selon Météo-France, des températures plus élevées que la normale sont à prévoir pour les mois à venir, avec des conditions humides au sud. Ces prévisions, associées à des pluies efficaces, pourraient permettre une amélioration dans le nord. Toutefois, dans le sud, une recharge significative semble plus incertaine.

En conclusion, la situation générale des nappes phréatiques est certes meilleure que l’année précédente, grâce notamment aux précipitations de l’été, dans certaines régions. Mais le tableau est loin d’être uniforme sur tout le territoire. Les régions les plus à risque requièrent une surveillance accrue, car la ressource en eau est essentielle pour le pays. Il est impératif de rester vigilants et de poursuivre nos efforts de gestion durable de cette ressource vitale.