Eau, horizon 2050
Le monde était à 70% rural au milieu du 20ème siècle. En 2050, il sera à 70% urbain. L’explosion démographique fait qu’il faudra aller chercher l’eau toujours plus loin, recourir à des ressources alternatives, au risque d’augmenter le prix de l’eau et prévoir des infrastructures pour dépolluer nos eaux usées. Le Forum mondial de l’eau, qui se tient cette année en France, abordera ces questions, mais devra surtout chercher les solutions et les appliquer.
Mustapha Besbes, hydrologue, membre associé étranger de l’Académie des sciences, rappelle dans un article récent que les précipitations continentales sont le patrimoine de l’eau douce de l’humanité. Or, ce capital est inégalement réparti: les régions arides en reçoivent peu et sont en pénurie permanente. Mais le manque d’eau a aussi une origine économique. C’est le cas dans de nombreuses régions, pourtant bien arrosées, où l’insuffisance des infrastructures hydrauliques engendre la pénurie.
En 2012, un terrien sur sept n’a pas accès à une eau potable de qualité. Cette inégalité peut être choquante lorsqu’on considère que chaque français a accès à l’eau potable. Mais ce n’est pas tout. La croissance démographique implique une croissance de la demande alimentaire mondiale, laquelle pourrait doubler d’ici à 2050. L’irrigation entame alors les ressources en eau, avec pour conséquences une surexploitation des eaux souterraines, des sols qui deviennent salés, et des zones humides fragiles. La qualité de l’eau s’en trouve dégradée. Le droit des uns à l’eau, qui constitue actuellement une résolution de l’O.N.U. (résolution 54/292) est aussi un devoir de coopération internationale pour d’autres.
La situation est complexe, les solutions sont vitales. Le Centre d’information de l’eau se fera l’écho de toutes les réponses, de toutes les solutions que le Forum mondial apportera.
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